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Critique de Pavlik


Dans un élan de nostalgie, je me suis (re)plongé dans la série des Chevaliers du Zodiaque. A la fois découverte et réminiscence d'un passé qui commence franchement à devenir lointain, distordu, flou pour tout dire. Je dis découverte car, moi qui est vu une grande partie des animés (du début à Poséidon), je n'avais, en revanche, jamais mis le nez dans les mangas. Alors bien sur j'aurais pu me repasser les K7. Mais, comme beaucoup de choses en ce bas monde, mon magnétoscope donne des signes de fatigue. J'ai donc lu le tome 1 des anciens épisodes et n'ai pu que constater l'écart entre la version papier et l'animé, même si, bien entendu, cette lecture fut, du point de vue du petit garçon qui survit en moi, fort réjouissante. Or, il s'avère que Saint Seya a subit (contrairement à moi) sa petite cure de jouvence, afin de continuer à plaire aux petits garçons du monde d'aujourd'hui. Ou comment faire du neuf avec du vieux.

J'entame donc la lecture de The Lost Canvas, qui nous raconte la première guerre sainte entre Hadès (déjà, on sent le type pas franchement sympa) et Athéna, deux siècles avant la bataille du Sanctuaire originale. On retrouve un personnage déjà bien connu, Dôko, chevalier d'or de la Balance, et futur maître de Shiryu. Première question : comment le type, tout chevalier doré qu'il soit, a-t-il pu survivre pendant deux siècles ? Pavlik, ne t'arrêtes pas à ces basses considérations d'adulte incroyant !
Nous faisons également la connaissance de trois "nouveaux" personnages qui sont au coeur de ce nouvel affrontement : Tenma, chevalier de Pégase de l'époque, son ami d'enfance Alone, incarnation d'Hadès et Sasha, soeur (tiens, tiens) d'Alone et incarnation d'Athéna. Là se situe le premier soucis : la caractérisation. Parce que, franchement, Tenma équivaut à Seiya, en un poil plus agressif, Sasha est égale à Saori, en à peine plus guerrière et Alone, sans équivalent dans le cycle originale, rappelle, néanmoins, furieusement le chevalier Andromède (pacifiste, sensible, loyale). Bref, Kurumada a bien compris que c'est dans les vieux pots qu'on fait les les meilleures soupes miso. Mais le fan, qui en a mangé de la soupe, aurait peut-être aimé goûter un autre plat. A moins que la cible recherchée ne soit prétendument ignorante du cycle originale.
A part ça, j'ai retrouvé les défauts du St Seiya original, au niveau de la narration (transitions parfois abruptes, non mise en valeur des moments clés), quant au dessin, tout rajeuni qu'il soit, par Shiori Teshirogi, il présente, notamment lors des scènes d'actions, des problèmes de lisibilité, problème qui me semble être un phénomène récurrent dans d'autres mangas. Par ailleurs, l'accent n'est vraiment pas mis sur les décors.
Dans ce tome 1, nous assistons à la possession d'Alone par Hadès, par le biais de Pandore, la conquête, par son ami d'enfance, Tenma, de l'armure de Pégase et la découverte de l'incarnation d'Athéna, en la personne de Sasha, la soeur d'Alone. Ces liens, de trois orphelins élevés ensembles dans le même orphelinat, ajoute une dimension dramatique aux affrontements à venir, dimension moins immédiatement présente dans les épisodes originaux (mais il faut bien qu'il y ai quelque chose qui change !) On entrevoit les forces d'Hadès, et les chevaliers d'or (autre différence) sont remis dans leur position naturelle de combattants du bien. Les enjeux sont d'emblée établis, la guerre est donc très vire déclarée.

Bref, n'étant pas vraiment objectif, quant à Saint Seiya (même si j'essaye!)
je ne boude pas mon plaisir et continuerai, à l'instar du cycle original, la lecture de ce Lost Canvas.
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