AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tiephaine


Contre les Galiléens, ultime tentative d'un monde soucieux de lui-même et de sa relation à la Nature pour lutter contre cette croyance orientale qui mettra à mort ses prêtres, anéantira ses temples, réduira à rien ses traditions, et parodiera son système social.
Julien l'Apostat est né chrétien, est devenu ce que l'on appelle vulgairement, de façon presque insultante et de toutes façon réductrice, un païen.

Le païen, c'est le paysan crasseux, que l'on oppose au chrétien urbain. le païen, pourtant, c'est celui qui respectait la nature qui l'entourait, et qui en tirait les fruits sans nuire à l'équilibre précaire de celle qui le nourrissait et lui donnait de quoi s'abriter des éléments. Julien avait bien compris le danger que représentait le christianisme pour ce mode de vie, et s'est attaqué de front à cette religion orientale forcément suspecte, car provenant d'une région déjà instable et chaotique.

Autant plaidoyer que réquisitoire, Contre les Galiléens pointe du doigt les incohérences, les contradictions, les concepts invraisemblables de cette religion chrétienne naissante, encore hésitante et divisée par les luttes de pouvoir plus que par les conflits intellectuels.
S'attaquant aux hommes plutôt qu'au prophète-dieu, Julien démontre avec élégance et habileté la corruption des disciples et des apôtres, leur incapacité à s'entendre, et à s'accorder sur ce qu'ils ont vu, entendu, ressenti, comme cette généalogie soucieuse de relier le Christ au légendaire David par le biais de Joseph, simple père adoptif d'un enfant créé par la volonté divine dont le sang prétendu royal ne pouvait donc couler dans les veines de Jésus fils-de-Dieu. Pire, cette généalogie diffère selon l'auteur, comme si elle avait été inventée de toutes pièces...
Des dizaines d'exemples et d'analyses démontrent l'incohérence de cette religion que Julien percevait comme une menace à l'ordre social de l'Empire romain, à juste titre: à sa mort, le christianisme prendra définitivement le pas sur les anciennes religions, les anéantissant systématiquement, les remplaçant par son culte de l'après-vie et de l'attente d'une vie meilleure.
Les Cultes de la Vie contre le Culte de la Mort et de la Procrastination...
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}