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Critique de ardoise


Un jour il y a quelqu'un qui m'a dit (& après il y a tout plein de gens qui me l'ont répété, je pense que je me tiens avec trop de puristes) que les pièces de théâtre sont pas faites pour être lues, qu'elle doivent être jouées & puis vécues -- & je comprends, vraiment je comprends le raisonnement, mais. Moi j'aime beaucoup lire des pièces.

Bref. Évelyne de la Chenelière.

Je crois que ça doit être une des dramaturges les plus prolifiques du Québec (une vingtaine de pièces en dix ans, quelque chose comme ça?), & maintenant elle est aussi romancière, & moi j'avais jamais rien lu d'elle. Alors j'ai emprunté ce recueil à la bibliothèque, qui réunit quatre de ses pièces : Des fraises en janvier, Au bout du fil, Henri & Margaux, & Culpa.

En gros, c'était du bonbon.

J'ai eu l'impression que toutes ces pièces, d'une façon ou d'une autre, parlent de la difficulté de dire les choses exactement comme on voudrait les dire, au moment exact où elles devraient être dites. Les histoires autour sont simples, & toutes crève-coeur à leur façon : des couples qui se font & se défont dans un marasme de petits mensonges, des personnes âgées qui voudraient que leurs parents reviennent s'occuper d'eux, un couple de gens de théâtre qui vivent un peu comme sur une scène, des gens qui ont des choses à se reprocher. J'ai été fascinée de voir avec quelle délicatesse, quel doigté l'auteure retourne des situations simples, place soigneusement ses détails, donne des mots aux personnages. Sans jamais que ça semble forcé, avec cette espèce d'authenticité qui fait du bien.

Des pièces qui portent une mélancolie légère, dans laquelle on se berce doucement doucement doucement.

(En plus, je trouve qu'Évelyne de la Chenelière a un nom franchement GLORIEUX. Mais ça je suis sûrement pas la première à le dire.)
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