On leur vend des armes et le pire c'est qu'ils s'en servent

Coéditée avec Disclose, l'édition spéciale de la Revue Dessinée (septembre 2022) « On leur vend des armes… et le pire, c'est qu'ils s'en servent », fait le point, à travers différents récits et témoignages en bandes dessinées, mais aussi de courtes synthèses et des interviews – parfois stupéfiantes, quand on donne la parole aux responsables politiques et économiques de la production et du commerce des armes…-, sur un sujet trop souvent ignoré, mais qui relève pourtant d'une actualité brûlante. Guerre en Ukraine, conflits en Syrie et au Yemen, luttes armées diverses aux quatre coins de l'Afrique, les terrains d'exercices des armes, bombes et fusils, hélicoptères et drones, navires cuirassés de toutes dimensions, n'en finissent plus de s'agrandir, requérant de plus en plus de matériel, « justifiant » pour la Russie, la Chine et les pays occidentaux, en particulier la France, des contrats de livraison juteux. La revue remonte cette longue histoire du commerce des armes, dénonçant notre hypocrisie et les pseudo-arguments prétendument raisonnables du « cela donne du travail à notre industrie, et, donc, des emplois » ou « si ce n'est pas nous, ce sera un autre pays ». A travers les contributions des différents scénaristes et illustrateurs, cette édition spéciale montre à quel point ce sombre trafic des armes nourrit tous les désirs de guerre (après tout, à l'origine de beaucoup d'actes de tueries collectives, menés par des fous isolés, n'y a t-il pas toujours aussi cette fascination pour la puissance mortelle du fusil ou de la mitraillette ?) et pourquoi il est temps en France de faire de cette question un enjeu de société. Pour un avenir pacifique, commençons par nous délivrer des armes, et pour nous en convaincre lisons cette revue… Comme dit une affiche espagnole récente : « Me armo de libros, me libro de armas ! »