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Critique de Sarindar


Exutoire... Cri de révolte sur le papier quand les mots manquent dans les situations ordinaires de l'existence où, écorchés vifs par des attaques, des critiques, des injustices subies. l'on ne sait s'exprimer que par de la violence verbale non canalisée... Révélateur identititaire... Fantasmes cérébraux issus d'un esprit imaginatif flirtant avec le fantastique et le féerique... Reconstruction idéalisée dans un ailleurs intemporel et cosmique "inexistant" (?) d'un présent temporel et géographique décevant... Licence et éthique, volonté transformatrice et intransigeance dans ce que l'on voudrait voir accompli par les autres (dans l'aveu que l'on ne pourrait le faire soi-même lors même qu'on rêverait de l'avoir fait), renversement des murs dans la passion créatrice ou destructrice (n'est-ce pas la même chose ?) et conservatisme arc-bouté sur des valeurs authentiques que l'on est seul à connaître parce que l'on est prophète. Sentiments à la source devenant tout soudain fleuve torrentiel pour tout bousculer sur son passage et rêves d'ataraxie en plein bonheur indestructible et incorruptible.
Telle est la poésie de Julie de la Vega. Prenante, dérangeante et atomisante.
Mais somptueusement naïve, comme si l'auteure croyait en des lendemains meilleurs ici-bas, ce que l'écriture, véhicule de l'espoir, peut lui permettre d'entrevoir. A condition que le monde change. Ne nous y trompons pas cependant : Julie de la Vega sait où sont les limites, mais elle voudrait les repousser plus loin, et cela sans cesse.
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