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Critique de Fleitour



Quand on vient au monde sans une cuillère en argent dans le bec, Helvète ou pas, le seul moyen de réussir au sens genevois est de travailler, et si l'ambition de César Ritz est de devenir célèbre au pays de Guillaume Tell, l'unique chemin est de travailler encore plus durement.
Voila une leçon qui semble parfois échapper à nos adolescents, pour qui, avoir des cordes vocales en or ou un soulier en or est plus rapidement monnayable.


Revenons à nos moutons et aux vaches élevés dans la vallée de Conches, par la famille Ritz et ses treize bambins. le dernier Cäsar a des dispositions, et son cousin célèbre pour ses portraits donne des idées à ses parents. Il quittera pour ne plus y revenir le giron familial, à 12 ans il rentre au collège Jésuite.

Après une découverte de la cuisine des calotins, pratiquée par les disciples de Loyola, sa vocation est consacrée au couvant de Brigue, avant de prendre son envol dans un Hôtel celui de la Fidélité à Paris.

Il sera peu fidèle à ses employeurs, et fera le tour de l'Europe des palaces, la Suisse, Londres, Paris, et la côte d'Azur. Sa rencontre avec Auguste Escoffier sera déterminante. Tous les deux au sommet de leurs enthousiasmes, et de leur art, vont créer la légende. le Ritz, le luxe, la haute cuisine ou l'art culinaire vont connaitre leur plus belles heures, et bientôt New York, et Vienne complèteront la liste des hauts lieus du raffinement.


Cette saga est mise en scène avec beaucoup de charme par Pauline-Gaïa Laburte, alternant le présent et les dernières années de la vie De César.
César Ritz sera un précurseur par son approche des clients, leur donnant raison pour tout, établissant sans doute pour la première fois, la devise, " le client est Roi."

Ce roman foisonne de références à la décoration, à l'architecture, car César Fritz est un génie entrepreneur et visionnaire, autant pour la gestion que pour la complémentarité entre les lieus et les besoins de ses hotes.
Ce monstre de travail finira épuisé à Küssnacht, imaginant dans ses moments de lucidité de nouvelles idées d'agencements pour ses Hôtels.

Sa femme Marie Louise se détachera d'un homme trop pris par ses affaires, il restera entre eux une profonde affection, et une reconnaissance pour celle qui lui à facilité son éclosion.
Un texte qui aurait mérité de donner plus de temps et d'humanité à cette jeune femme si pleine aussi de talents.
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