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Critique de nilebeh


Lire « Ivoire » c'est accepter de se retrouver face à des horreurs, des animaux massacrés, des rangers agressés, des braconniers sans scrupules, des acheteurs asiatiques âpres au gain, des parvenus chinois qui veulent exposer leur défense sculptée, signe de réussite. Mais c'est aussi faire la rencontre de gens motivés par la survie des espèces, prêts à y sacrifier leur temps, leur vie privée, leur santé. Enfin, c'est aussi approcher les organes internationaux, les hommes politiques, pas toujours intègres, qui participent de ce combat.

C'est le cas de Erin, jeune chercheuse britannique affectée au Muséum d'Histoire naturelle de Paris qui, avec son compagnon Simon, met en oeuvre un stratagème pour piéger les braconniers et trafiquants d'ivoire. Il s'agit de discrètement inclure deux défenses porteuses de traceurs pour suivre leurs déplacements et confondre les trafiquants.

Au Botswana, Bojosi, ranger après avoir braconné lui-même, Eretse, secrétaire permanent auprès du ministre, convaincu mais handicapé par le comportement délictueux de ses frères, les Africains sont partie prenante de cette lutte.
L'auteur nous entraîne au Botswana où les éléphants sont encore nombreux, au Zimbabwé, très impliqué dans le trafic et déjà vidé de ses pachydermes.

C'est à la fois un roman d'aventures, très bien illustré quant à la flore et à la faune tropicales, un thriller, un roman engagé, un roman bien écrit.

On ne peut s'empêcher cependant, malgré toutes nos convictions écologiques, de réfléchir sur le sort réservé aux habitants de ces pays, chaque jour concernés par le manque, l'insuffisance de ressources, l'absence d'espoir de progression. Ils nous est facile de les condamner, nous, bien installés dans notre confort occidental...
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