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Critique de Dionysos89


La collection Noctambule de chez Soleil poursuit son activité d'adaptation, mais au milieu des adaptations littéraires (Moby Dick en premier lieu), nous avons également droit à quelques adaptations graphiques comme ce Léonard & Salaï qui repose, notamment, sur une revisite des tableaux du génie que fut Léonard de Vinci.

Certains diront que le scénario de Benjamin Lacombe est beaucoup trop linéaire, ce n'est pas faux malgré le désavantage de départ du fait de l'énorme manque de connaissances historiques sur l'homme « Léonard de Vinci » (contrairement à ses oeuvres) ; d'autres le trouveront excellent alors qu'il n'y a avant tout qu'une mise en lumière d'une rencontre qui peut paraître anecdotique tant nous pouvons avoir l'impression qu'elle influe très peu sur la situation de l'homme. Il Salaïno ne fut pas, dans ma lecture, un personnage vraiment utile et, même s'il constitue le point de départ de l'intrigue, il survole le récit comme une ombre vaporeuse et de temps en temps trop arrogante vis-à-vis de sa condition. J'imagine tout à fait que le deuxième volet de ce diptyque va inverser cette tendance pour justifier l'utilisation de ce jeune homme bien capricieux.
Du côté du dessin, je suis bien curieux de qui sera capable de dire que nous n'avons pas là un travail formidable ; tant c'est magnifique, survient l'impression d'ouvrir à un carnet à dessins. Benjamin Lacombe (sur la peinture, le dessin et les couleurs) et Paul Echegoyen (sur le dessin des décors) ont tâché non seulement de rendre l'atmosphère complexe de villes italiennes comme Florence ou Venise, notamment sur des plans larges où il est toujours tentant (d'habitude) pour le lecteur de scruter le manque de détails, mais également de reproduire les plus grands chefs-d'oeuvre picturaux de Léonard de Vinci à travers des pages entières, voire des doubles pages, particulièrement prenantes et sensibles.

L'objet-livre aide grandement à apprécier, après coup, cette lecture : la beauté des dessins, vraiment magnifiques encore une fois, renvoie à la grandeur du personnage en lui-même que le scénario tente de nous faire voir sous un autre jour. La fin du diptyque devrait nous éclairer encore davantage là-dessus.

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