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Critique de RJuillet


J'ai adoré, j'ai envie de dire, ce roman sur la danse avec comme principaux personnages Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion et avec, comme décor, l'Opéra de Paris. J'ai tout aimé dans ce livre, de la dédicace à la dernière phrase.

Et pourtant, ce livre n'est pas un roman. C'est une enquête philosophique, un essai sur la danse. On découvre les parcours de deux danseurs étoiles. Les difficultés, les motivations, les passions de ces grands danseurs. Leurs habitudes aussi, leur façon de travailler, de mémoriser. On pénètre dans l'opéra pour y découvrir ses rouages. On y retrouve les danseurs, les chorégraphes, l'envers du décor. J'ai adoré.

Et puis, il y a toute la partie philosophique qui vient “éclairer” la lecture. Aussi fluide qu'un ballet. Avec citations, extraits, paroles et questionnements. Braquée comme un projecteur sur les pas de danse non pas pour expliquer mais pour faire réfléchir. Ce livre m'a ému. le parcours difficile des danseurs m'a ému. Les réflexions philosophiques m'ont interpellée. Tout m'a “parlé”. Est-ce qu'on peut le dire comme ça ? J'ai été émue car même si je ne suis pas danseuse, ces réflexions s'appliquent au questionnement de la vie, à la motivation. J'ai eu envie de prendre des notes, relever des citations, des philosophes autant que des chorégraphes. J'ai beaucoup appris et pas seulement sur la danse.

Ce livre est un enchantement. J'aime la danse. Oui. Et je ne sais pas danser. J'aime ces ballets classiques, j'aime ces ballets modernes. Et je n'en vois pas assez. J'adore l'Opéra Garnier. Je suis ce genre de personne qui lorsqu'elle arrive à Paris, descend à la station Métro Opéra, et à la sortie du métro, se plante devant l'Opéra pour prendre LA photo. A chaque fois, l'émotion est là. A l'extérieur. En pensant à l'intérieur. Les statues dorées sur le toit. Les colonnes. Les inscriptions. La foule sur les marches les soirs de ballets et même en journée. Il y a un dôme magique qui entoure ce monument.

J'ai eu la chance de m'asseoir dans cet opéra magnifique et de voir Ludmila Pagliero danser Mayerling. L'effet de troupe, d'unité, dans un ballet comme celui-ci, est une évidence. Lorsqu'on assiste à un ballet on ne voit pas la perfection de chaque pas, la connexion des danseurs, mais on les ressent. C'est justement tellement parfait qu'on l'oublie et qu'on se laisse porter. En tant que spectateur, on est là pour assister à la finalité de ce qui représente pour chaque danseur un travail de titan. On vient assister au “spectacle” pour profiter de cette perfection. Est-ce que ces danseurs savent qu'on est en état de transe de les voir danser aussi bien ? Et pour Another Place avec Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion, il y a cette fluidité, cette souplesse et toujours une évidence, une connexion, une émotion.

Et pour rebondir sur le passage sur les traces et les traversées (page 220), je souhaite souligner que les traces qui restent dans la mémoire des spectateurs à l'issue d'un ballet sont indélébiles. Tous ne sont pas blasés, et je me pose plutôt du côté de la petite dame en chapeau de feutrine bleue.

Aujourd'hui, j'en sais un peu plus sur ce qui se joue dans les coulisses et dans les têtes de “nos” danseurs. Il me tarde d'aller, très vite, leur rendre visite.

Merci à Allary Editions, à Babelio et ces masses critiques qui me surprennent à chaque fois, et merci aux danseurs pour tout ce qu'ils nous apportent de plaisir et d'émerveillement.
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