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Critique de Korrigan


Dans le baraquement 19, Li Jian se souvient de Shandong. Au milieu de ses montagnes, il avait trouvé un refuge chez Zhang Tse, un vieux lettré solitaire. Il l'initiait aux secrets du monde, d'un seul coup de pinceau. Les chevaux comme seule compagnie, le petit garçon rêvait de voir le cheval de jade.

« — Sois patient, souffla le maître. Deviens cheval. »

Pourtant, il est là, comme près de 140 000 Chinois, au beau milieu de la Première Guerre mondiale qui fait rage. Dans son baraquement, Wang Wu lui dicte des lettres pour sa famille.

Un bombardement, et tout fuse. Li Jian décide de rendre hommage à tous ces hommes tombés.

« Ici, dans ce chaos d'hommes et de bêtes, dans l'enchevêtrement de leurs corps meurtris, comment la vie recommencerait-elle ? Même les paysages se tordaient de douleur, eux non plus n'oublieraient pas. Et quand tous ces champs de bataille se couvriraient d'arbres et de fleurs sauvages, la terre enserrerait encore l'âme des morts avec leurs ossements. »

Le jeune homme se lie d'amitié avec deux soldats français, Blanchard et Drouault. Ensemble, ils tentent de supporter tant bien que mal la violence de la guerre. Pour eux, Li Jian dessine la beauté de la nature. Les poèmes chinois et français se confondent en une amitié inoubliable.

« Nous deviendrons des fantômes errants sur les champs de bataille… »

Il partage la souffrance des chevaux utilisés jusqu'à l'épuisement.
Li Jian va-t-il devenir cheval ?

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