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Critique de lilyrose87


La fille qui devait mourir... Avec un tel titre, le ton est donné. C'est ici que va se jouer le destin des soeurs ennemies, Lisbeth et Camilla. Mais laquelle serait cette "fille"? D'un côté, la blonde Camilla, habituée à jouer de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désire. Camilla, avec une armée d'hommes près à tout pour lui faire plaisir. Camilla, qui semble avoir une longueur d'avance sur Lisbeth... Mais pas cette fois.
Si Camilla est la plus belle, la plus rusée, la plus sournoise, la plus cruelle des deux, Lisbeth est incontestablement la plus intelligente et la plus humaine.
Après une longue traque, là voici enfin devant sa cible, le doigt sur la détente. Seulement, elle se retrouve incapable de faire feu. Contrainte de fuir, une fois encore, elle se terre dans un hôtel où elle devra affronter ses démons une bonne fois pour toutes. Ce qui ne l'empêchera pas d'aider son ami de toujours, SuperBlomqvist, enquêtant sur la mort d'un SDF, connu pour lancer des accusations à tort et à travers à l'encontre d'un homme politique, irréprochable, en apparence.

Pour ce dernier tour de piste, David Lagercrantz nous offre un Blomqvist comme on l'aime. Tenace, fin limier, prêt à prendre tous les risques pour aller jusqu'au bout de son enquête. Dommage que celle-ci soit des plus ordinaires, limite fade. Un énième secret que des gens très haut placé veulent à tout prix enterrer.

Là où l'on sent vraiment que Lagercrantz tire sur la corde, c'est lorsque qu'il tente de raccrocher l'intrigue avec le fil rouge de la saga, à savoir le passé de Lisbeth. Non seulement, c'était poussif et quelque peu tiré par les cheveux mais surtout complètement inutile. L'histoire de Zala s'est terminée avec l'excellentissime La fille dans le palais des courants d'air. Déterré son corps et nous le balancer à la figure - métaphoriquement parlant - n'était vraiment pas nécessaire.

Je peux reprocher une tonne de choses au style de Lagercrantz et à sa façon de s'approprier les personnages créés par Stieg Larsson mais en ce qui concerne Lisbeth Salander, je lui tire mon chapeau. Il a su comprendre le personnage pour en tirer tout son potentiel. Tout à la fois forte et fragile, déterminée et hésitante, avide de vengeance et torturée par son passé, Lisbeth ne m'a jamais paru aussi humaine que dans ce dernier volet.

Adieu chère Lisbeth, tu me manqueras terriblement.
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