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Critique de gill


gill
27 décembre 2017
Après avoir parcouru quelques pages, déjà le récit horrifique promis par son titre s'estompe derrière le sermon de la dame patronnesse.
"Le charretier de la mort", c'est le dernier homme qui meurt dans l'année, qui rend son âme à Dieu ou à Diable juste quand sonnent les douze coups de minuit.
L'esprit du défunt est alors forcé de mettre le capuchon, de se saisir de la faux et de se mettre en quête, de maison mortuaire en maison mortuaire, des nouvelles âmes fauchées par la mort.
Car le charretier n'est pas la mort.
Il est son valet ...
"Le charretier de la mort" est un livre de Selma Lagerlöf.
Il s'ouvre sur un portrait de l'auteure.
Il est constitué de deux nouvelles de longueurs inégales.
C'est un ouvrage, profondément chrétien, sur la rédemption.
Il plonge dans les affres de la condition humaine.
David Holm est le pêcheur, l'homme promis à l'enfer par le vice et la méchanceté.
Mort dans une rixe, il a plongé dans les ténèbres lorsque le dernier coup sonore de l'année a retenti.
Mais il a été réclamé par soeur Edit, petit ange de l'Armée du Salut, qui n'en finissant pas de mourir, a plongé dans l'inconscience depuis le matin ...
"Le charretier de la mort", plus qu'un récit fantastique, est une parabole teintée de philosophie religieuse, et empreinte d'une certaine naïveté.
Son style un peu artificiel et désuet l'alourdit d'un manque de réalisme, enlevant ainsi du poids au postulat de son allégorie.
Le deuxième récit, "Dame Carême et Petter Nord", est plus court.
Petter Nord, petit vermlandais, était, chez Halfvorson, un petit commis exemplaire.
Il ne devint grave et taciturne que lorsqu'il eût caché, sous un ballot de percale rayée, un billet de 50 couronnes ...
Ce deuxième texte, axé lui aussi sur la rédemption du pêcheur, s'étire en longueur et ne parvient pas à retenir l'intérêt.
Au final, l'ouvrage de Selma Lagerlöf, dont le titre n'en finit pas de retentir dans un genre où pourtant il a peu à faire, ne s'avère guère plus profond qu'efficace.
Et sa lecture est décevante.
Mais, le livre a inspiré, en 1939, un grand film et le talent de Jouvet ...
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