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Critique de Lunabiax
Ça y est, Morgane Bellamy a réussi. Elle a obtenu le titre de la "Plus Belle Femme de France". Entêtée, ambitieuse, elle écrase toutes ses concurrences, quitte à user de coups bas et de trahisons. Ce n'est qu'à cette condition qu'elle pouvait espérer quitter le logement HLM de la Cité des Pâquerettes à Abbeville qu'elle partageait avec sa mère, son boulot de caissière au supermarché et ses études de lettres. La voilà donc bien loin de son quotidien morose, parvenue en haut du podium, logée gratuitement dans un bel appartement parisien, et dûment coachée par celle qu'elle surnomme La Baronne. Paillettes, robes de créateurs et stilletos, elle découvre alors la réalité de l'univers des Miss : entre inauguration de foires agricoles et animations de supermarché, la vraie vie est bien moins glamour qu'elle ne l'imaginait… Va-t-elle tenir le coup pendant les six mois que lui impose son contrat ?
Une plante verte. Voilà ce que Morgane a l'impression d'être. Son intelligence et son caractère rebelle la rendent incapable de jouer le jeu jusqu'au bout, et de n'être qu'un pantin entre les mains de la Baronne : devenir vegan, prendre fait et cause pour une maladie orpheline qui s'avèrera être un canular posté sur Wikipédia, sourire, toujours, malgré les talons de 12 centimètres et l'inanité des événements dans lesquels elle fait figuration. C'est d'autant plus cruel que sa gloire éphémère est éclipsée très vite par le succès de Fleur, qui l'a précédée, plus belle, plus souriante, qui vient de remporter le titre de Miss Univers. Au-delà de la critique de ce milieu de la beauté, de sa superficialité, de ses magouilles, le récit traite aussi des thématiques du déterminisme social et du syndrome de l'imposteur. Sous la comédie décapante, une jeune fille de la banlieue d'Abbeville, qui déteste son nez, s'attaque à un système corrompu qui ne fait plus rêver que les très jeunes filles.
Une plante verte. Voilà ce que Morgane a l'impression d'être. Son intelligence et son caractère rebelle la rendent incapable de jouer le jeu jusqu'au bout, et de n'être qu'un pantin entre les mains de la Baronne : devenir vegan, prendre fait et cause pour une maladie orpheline qui s'avèrera être un canular posté sur Wikipédia, sourire, toujours, malgré les talons de 12 centimètres et l'inanité des événements dans lesquels elle fait figuration. C'est d'autant plus cruel que sa gloire éphémère est éclipsée très vite par le succès de Fleur, qui l'a précédée, plus belle, plus souriante, qui vient de remporter le titre de Miss Univers. Au-delà de la critique de ce milieu de la beauté, de sa superficialité, de ses magouilles, le récit traite aussi des thématiques du déterminisme social et du syndrome de l'imposteur. Sous la comédie décapante, une jeune fille de la banlieue d'Abbeville, qui déteste son nez, s'attaque à un système corrompu qui ne fait plus rêver que les très jeunes filles.
