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Critique de Brooklyn_by_the_sea


"Alors les adultes, il faut bien vous tenir, la colère des gosses est vraiment terrible", chantaient les Bérus. Et ce roman le démontre.
Faldistoire est un écolier -puis un collégien et un lycéen- qui s'ennuie dans la ville de Chicoutimi au Québec. Ses amis meurent les uns après les autres dans des circonstances tragiques, mais ils reviennent toujours sous forme de fantômes. Et la haine de Faldistoire à l'encontre de sa ville conservatrice et du monde hypocrite des adultes croît à mesure qu'il grandit ; où le portera-t'elle ?
C'est mon deuxième rendez-vous avec Kevin Lambert, après "Querelle" qui m'avait tant éblouie, mais "Tu aimeras ce que tu as tué" est son premier roman. J'y ai retrouvé tout ce que j'avais précédemment aimé : cet intense mélange de poésie et de réalisme, cette beauté trash teintée d'onirisme. On ne sait pas trop où on est, ni qui est vraiment Faldistoire, ce petit garçon qui raconte sa vie en ponctuant son récit de réflexions désabusées, de ricanements, de déclarations d'amour et d'appels à la révolte. Ce faisant, il décrit un univers étrange, peuplé d'enfants cruels, de mères sorcières et de pères assassins, de crapauds, de vipères, et de revenants, et où l'un des personnages porte le nom de l'auteur.
J'ai adoré ce voyage à Chicoutimi, je me suis laissé emporter par cette histoire bizarre, avec un sentiment de transgression enfantin -comme si, en serrant très fort la main de Kevin Lambert, je le suivais là où on n'a pas le droit d'aller. J'ai encore été envoûtée par son style, et scotchée par son culot et sa maîtrise. Et dire qu'il a écrit ce roman à 25 ans seulement ! (et je me réjouis à l'idée de tout ce qu'il devrait encore écrire).
C'est donc une lecture particulière, mais ô combien belle et puissante, et que je recommande à ceux que l'insolite attire, pour pouvoir leur prédire : "Tu aimeras ce que tu as lu".
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