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Critique de florencem


J'avais gardé un très bon souvenir du premier tome, même si je m'étais ennuyée lors des deux premiers chapitres. du coup, avec ce second tome, je m'attendais à retrouver le même entrain… Malheureusement, là encore je me suis ennuyée, et cela a duré jusqu'à la moitié du roman… Une très mauvaise entrée en matière et pourtant j'ai poursuivi ma lecture. le gros problème, pour moi, est que dès le départ, Rose et Artus sont brouillés. le fait que nous soyons deux cents ans plus tard n'a pas du tout était dérangeant car Rose nous narre petit à petit les grands événements qui ont marqué cette période. Mais les dix dernières années pèsent tellement sur le récit que j'avais du mal à poursuivre. Les deux personnages sont butés au possible, et du coup pendant la première partie du roman, chacun campe sur ses positions. Rose se croit en droit de bouder, ce qui je vous l'accorde vu les circonstances est légitime, mais elle refuse catégoriquement qu'on lui explique pourquoi elle a été écartée pendant dix longues années. Elle ne pense pas une seule seconde qu'Artus a peut-être voulu la protéger (première chose à laquelle j'ai pensé) ou bien qu'il voulait l'éloigner pour qu'elle commence à se débrouiller par elle-même sans se reposer sur son mentor. Non, l'amoureuse éperdue se sent bafouée et nous en restons là. Artus ne fait rien pour améliorer les choses, toujours aussi mystérieux et secret (ou pour être moins glamour : bouché comme pas possible). Il ne cherche pas à arrondir les angles et pousse même son infante à la colère. Un cercle vicieux qui dure et qui dure, avec des répétitions de situations… Bref, j'ai failli perdre patience.

Fort heureusement, une intrigue secondaire se met en place en parallèle et elle a le mérite de relever l'intérêt que j'avais pour l'histoire. Les Arimaths sont en danger. Quelqu'un s'en prend à ses alliés et semble aussi vouloir connaître leurs secrets. Sans compter l'intrigue de l'érudit du premier tome qui est toujours en cours. Dès lors que tout cela se met bien en place, il a été très facile de se remettre dans le bain et aussi d'apprécier le roman de Céline Landressie. le rythme devient aussi beaucoup plus soutenu. Entre les découvertes, les batailles, les contretemps, les retrouvailles, il a été difficile de refermer le livre. Nous en apprenons encore plus sur l'univers des vampires et le charme du dix-huit siècle est aussi très agréable. Je regrette juste l'utilisation de certains anciens mots (dont certains sont répétés beaucoup trop de fois à ma goût). Cela permet une plus grande imprégnation de l'époque, certes. Quand cela concerne des mots usuels liés à des vêtements, des lieux, des expressions, pas de soucis. Mais quand on en vient aux expressions du visage (la lippe à toute les sauces) et aussi des sentiments ou des ressentis, je suis beaucoup moins fan. Mais bon, ce n'est qu'un détail.

L'histoire nous permet aussi de voir Rose sous un nouveau jour. Elle a deux cents ans de plus environ, a vécu pas mal de choses et se trouve donc changée. Mais là encore, j'ai trouvé qu'elle manquait de maturité à certains moments et qu'elle était un peu égoïste. Elle s'en rend compte vers la fin du tome, ainsi que de bien nombreuses choses et pour le coup, ses défauts de part sa « révélation » sont pardonnés bien aisément. L'humilité dont elle fait preuve alors et l'horreur de ce qu'elle découvre chasse bien vite l'adolescente qu'elle nous présentait. Artus reste tellement fidèle à lui-même qu'il n'y a pas grand-chose à dire. Adelphe est plus présent, mais j'aurais aimé qu'il soit encore plus mis en avant. Il y a notamment quelque chose à son sujet qui m'intrigue fortement et dont on arrive pas encore à mettre le doigt dessus (enfin, j'ai une petite idée tout de même). Un nouveau personnage fait aussi son arrivée : Vassili. Je ne sais pas trop quoi en penser. Il est sympathique et sa relation avec Rose l'est tout autant. Mais le jeune prince reste tout de même un mystère. Sa froideur russe et son côté secret font qu'on l'apprécie sans pour autant apprendre à vraiment le connaître. Il permet aussi de donner une autre dynamique au trio, ce qui est un plus.

Ce tome deux est donc pour moi une demi-réussite. J'ai beaucoup apprécié la seconde partie et j'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer par la suite, surtout que les dangers ne font que s'accroitre. le côté politique et les trahisons sont un point que j'ai vraiment apprécié tout comme la recherche de la vérité concernant plusieurs éléments. le côté « d'époque » est toujours très très bien traité, on arrive sans mal à ce croire au XVIIème siècle sans que cela ne freine le récit. Je place de grandes attentes dans le troisième tome en tout cas.
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