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Critique de livrevie


Les univers fantastiques m'ont toujours fascinée. Je vouais, enfant, une véritable fascination au le paranormal. Je me revois, blottie sous ma couette, protégée par mon armée de peluches, regardant des émissions de télévision présentant de la façon la plus sérieuse qui soit (si, si, je vous assure !), des poltergeist et autres événements paranormaux. Les frissons de S. King ont bercé mon adolescence, et mon armée de peluches, toujours fidèle au poste, protégeait mes nuits de ses personnages souvent machiavéliques. Plus tard, j'ai naturellement glissé vers Tolkien ou vers T. Goodkind et son « Epée de Vérité » que j'ai adoré.

Puis est arrivée dans la Fantasy la déferlante des vampires et autres créatures de la nuit. Je l'avoue, j'aime les vampires et leurs compagnons de la nuit. Ils peuvent être un divertissement très agréable, si tant est que ce soit bien écrit, et que leur monde, -leur mythologie finalement-, soit suffisamment développé pour permettre à mon imagination de m'immerger dans cet univers.

Et c'est là que le bât blesse bien souvent. L'on a vu fleurir quantité de romans vampiresques d'une pauvreté affligeante : comme s'il suffisait que l'on ait un beau vampire (vous pouvez choisir le personnage : tapez 1 pour un vampire qui craint le soleil, 2 pour un loup-garou…), une jolie mortelle (et donc l'histoire d'amour qui va avec), un méchant très méchant (notre héros est toujours en période de rédemption, c'est un gentil évidemment !) pour avoir un roman efficace.

Cela a mis un frein d'ailleurs à ma fièvre acheteuse de Fantasy… J'hésite beaucoup à commander de nouveaux ouvrages dans ce genre, alors que j'adore cela.

Et Céline Landressie est arrivée. Comme souvent pour les belles rencontres, elle est le fruit du hasard. En farfouillant dans une librairie, comme à mon habitude, je tombe sur le Tome 1 de Rose Morte, « la Floraison ». La couverture a attiré mon attention, surtout parce que je ne connaissais pas la maison d'édition, mais ce n'est pas cela qui m'a fait repartir avec. Ni le titre. Non. C'est le style de l'auteur.

Dans cette même librairie, encore une fois comme à mon habitude, j'ai lu le prologue (je lis très vite, cela a parfois des avantages !). Et dès les premières lignes, le style, recherché, travaillé, et retranscrivant si parfaitement l'époque pendant laquelle se déroulent les faits (16è siècle pour le premier tome, et 2 siècles plus tard pour le suivant) m'a prise entre les mailles de son filet. Il me fallait ce livre.

C'est l'un des rares ouvrages pour lesquels je n'ai pas attendu ce fameux moment dont je vous ai déjà parlé. Une conversation s'était engagée entre nous deux, et je voulais la poursuivre.

Ici, point de vampires, ou du moins de vampires tels que vous vous les représentez. Non, le terme vampire n'apparaissant qu'à la fin du 19è siècle comme nous le précise C. Landressie sur son blog, mais des Arimath, des Lamies…

La trame du récit se tisse à partir de faits historiques (petite et grande Histoire) avérés, dans lesquels s'insèrent à la perfection les personnages, et la mythologie, l'essence même finalement de l'Histoire de l'Humanité (même si ici, le terme ne convient pas, il faudrait inventer une nouvelle expression, « l'Histoire des Etres » ?).

L'univers dans lequel ils évoluent est d'une rare élégance, le terme raffinement a été utilisé plusieurs fois sur la blogosphère pour le qualifier : les décors sont très bien représentés, -laissant une porte ouverte aux images mentales dont a besoin mon cerveau pendant la lecture-, les personnages sont variés et complexes, et la langue…d'une précision digne d'une horloge…

Ne serait-ce que grâce à cette dernière, au vocabulaire utilisé, dans le texte et les dialogues, aux tournures de phrases, vous allez faire un bond dans le temps. Mais n'ayez crainte, si cela peut sembler déstabilisant dans un premier temps, vous vous y habituerez vite, et ne pourrez imaginer ces ouvrages écrits autrement. Je gage même que dans vos conversations mentales, ces conversations qu'on tient avec soi-même, vous vous surprendrez à utiliser des structures que vous y aurez lues.

Dans mes chroniques précédentes, je vous parlais de sentiments, d'émotions. Nul besoin de rentrer dans le détail, sachez simplement que sa plume revêt, avec une facilité déconcertante tantôt la redingote de la délicatesse, tantôt les bottes de la cruauté. Dans ce tout cohérent, -le tome 2 est aussi réussi que le premier- la lame acérée de l'écriture vous transpercera pour vous transmettre son âme.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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