AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Iboo


Toujours dans le cadre du Challenge 2015, il me fallait lire un livre paru l'année de ma naissance. Après quelques petites recherches, je me suis arrêtée sur "Poussière sur la Ville" d'André Langevin - Prix du Cercle du Livre de France 1953, choisi par le Grand Jury des Lettres comme étant le meilleur roman publié au Canada depuis la guerre.

André Langevin nous fait pénétrer dans l'univers oppressant d'une ville minière Québécoise où la laideur, la médiocrité, la rudesse, l'ignorance et la misère se côtoient et se nourrissent les unes des autres.

J'ai rarement été aussi réceptive à l'ambiance d'un roman. Peut-être parce que, en raison de la grisaille de cette fin d'hiver ou de quelques préoccupations personnelles, j'étais plus encline à la mélancolie. Et, sans nul doute, parce que l'écriture de Langevin ne se perd pas dans des descriptions romanesques mais reste collée à la réalité par des phrases concises et des mots simples et justes.

L'attitude de ce jeune médecin, en réaction à sa vie qui part en déconfiture m'a déconcertée. Etait-ce de la sagesse ? de la faiblesse ? de la résignation ? de l'inconscience ? de la passion ? Ou bien, comme le disent les habitants de Macklin, de la lâcheté ?
Que penser de ce médecin de 27 ans à l'avenir prometteur qui raisonne et se comporte comme un homme en fin de vie dont le poids de l'expérience annihile toute spontanéité ?

"Poussière sur la Ville" m'a embarquée dans un vieux film en noir et blanc des années 50 et la cité de Macklin dans le crépuscule d'une toile de Bob Barker avec ses fumées, ses rues et ses maisons grises.

Excellent bouquin !
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}