Max Leiva escultor

Que chuchotent les humains quand ils sont proches les uns des autres ? Et ces groupes qui regardent passer on se sait quoi, chacun dans sa position singulière ?
Avec le sculpteur guatémaltèque Max Leiva, même en nombre, pas un humain ne ressemble à un autre. Pas un sentiment semblable et pourtant il y a entre eux cette correspondance humaine. Et ce visage inquiet, blotti derrière l'épaule d'un autre, une épaule sûre d'elle.
Puis il y a ces hommes au crâne allongé, sorte de Mayas universels que le sculpteur a reçus dans les veines de son héritage latino-américain, hommes d'ici et hommes d'ailleurs, venus de ses voyages. Et ces humains tellement assis qu'ils miment la chaise qui les soutient puisque l'homme ressemble à ce qu'il fait.
Et ces mouvements, ces humains confrontés au mouvement, celui du reflet, celui de la promesse, mouvement du travail, de la réflexion, mouvement des sentiments. L'homme vivant, pensant, ému, transporté, en attente, apeuré, heureux, étonné, médisant, moqueur... Max Leiva sculpte à merveille la vitalité humaine et sa persévérance comme une fascination, pour mieux la voir et nous la raconter : l'homme toujours répété, toujours recommencé, pour conjurer l'éphémère de sa splendide fragilité.
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