AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sylire


Marguerite n'est pas bien dans sa peau, n'a pas de libido et vit avec un obsédé sexuel qu'elle nourrit et héberge. Elle écrit des piges pour un magazine littéraire et croise un jour, dans les locaux du magazine, un ancien président de la république qui lui demande d'écrire sa biographie. Marguerite, qui ne sait pas dire non, accepte la mission. L'ancien président (savant mélange d'anciens vrais présidents de république) est également obsédé par le sexe. Marguerite, très prude au début du livre va finir par se dévergonder (pas vraiment par plaisir mais de nouveau parce qu'elle ne sait pas dire non). Les deux autres personnages influents du livre sont la mère (elle aussi très portée sur le sexe ) et l'un des amants de cette dernière (un flic qui ne déplaît pas à Marguerite).
Je vous ai présenté rapidement les personnages, il me faut maintenant vous en dire un peu plus sur l'histoire, qui n'est pas simple à résumer. On va dire que le flic (l'amant de la mère) mène une enquête sur une série de magouilles politiques qui se sont soldées par des assassinats. Marguerite, qui recueille les confidences du vieux président libidineux, va trahir quelques secrets qui ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd...
Les personnages sont essentiellement guidés par leurs pulsions, sauf Marguerite, victime plus ou moins consentante de gens qui l'utilisent. Certaines situations sont cocasses et j'ai ri plusieurs fois même si, sans être prude, j'ai trouvé que les personnages étaient un peu trop focalisés sur le sexe. Si je suis prête à accepter l'idée que les hommes de pouvoir se laissent parfois guider par leurs pulsions, j'ose espérer qu'ils ne sont pas tous des DSK en puissance. Concernant les magouilles politiques qui finissent mal, les affaires de type "Boulin" ou "Juge Renaud" sont là pour témoigner qu'Erwan Larher ne fabule pas.
Le ton ironique du portrait suivant m'a un peu surprise pour un auteur qui aime faire du charme aux blogueuses dans les salons du livre : "Elle est aussi seule en littérature qu'en amitié. Elle referme le roman – qui va dérouiller sévère sur son blog si elle trouve l'énergie d'écrire – et se connecte sur Facebook. On dirait qu'il leur arrive à tous des trucs formidables : ils ont plein d'amis, des commentaires sous leurs photos, on partage leurs statuts. Elle a le sentiment fugace de vivre pour de faux". Pour les non-blogueurs, soyez rassurés, les blogueuses (du moins celles que je connais) ont de vrais amis et ne se vengent pas de leurs malheurs en écrivant des billets assassins.
On peut faire le rapprochement entre ce roman d'Erwan Larher et ceux de Virginie Despentes, notamment au niveau du style. La lecture est fluide et l'enquête policière tient en haleine et prend de l'ampleur à la fin du roman. J'ai trouvé l'histoire un peu "too much" mais l'audace de l'auteur m'a vraiment amusée.
Un roman pour le moins décoiffant.
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}