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Critique de Verdorie


Dans cet essai, je reproche à l'auteur sa totale absence d'objectivité. Je m'attendais à ce qu'il expose les pour et contre de l'é-book versus le livre en papier. Or, Larizza (prof' de littérature anglaise et conférencier à l'université de Haute Alsace-Mulhouse) prend clairement partie pour ce dernier et déclare d'emblée le livre numérique é-gnoble.

Après avoir défini Internet comme une contrainte utopique ("quasi religieux"), l'auteur énumère et souligne les pièges de l'é-book qui sont, selon lui :
- culturel : la lecture devenue uniquement visuelle entraîne un amoindrissement de la concentration (comme je suis honnête, j'avoue que j'ai pu le constater).
- écologique et économique, amenant une diminution d'intermédiaires entre l'écrivain et ses lecteurs.
- matériel : les droits de l'auteur ne sont plus, ou alors moins, respectés.
- symbolique : le "vrai" auteur (qui en détermine la définition ?) est dupé par l'amateurisme des écrivaillons (qui les cantonne dans cette case ?)

Larizza énonce ensuite que le livre est un objet du ressenti (visuel, texture, couleurs, typographie, odeur...) et que le numérique n'est que "un contenu sans contenant". Là encore, je suis d'accord, mais il pourrait éviter de prendre le lecteur-que-je-suis pour une poire en le lui répétant toutes les X pages.

Après avoir mis le livre-en-papier sur un piédestal de perfection, pérennité et postérité, il en vient à fustiger Internet et le numérique qui éparpillent les connaissances (contrairement au livre-papier qui reste intégral et cohérent), permettent la possibilité d'intervenir dans un oeuvre (le fameux "couper" et "coller") et le piratage qui autorise de bafouer les textes d'origine.

Le livre se termine avec un chapitre intitulé "La Guerre des books n'aura pas lieu" dans lequel l'auteur cloue au pilori les liseuses (s'attaquant surtout au Kindle d'Amazone)... Et il exprime une n-ième fois tout son amour pour, et attachement au objet livre-papier... Alors j'ai dit : "stop !, parle pour toi-même" ... moi aussi j'ai de l'estime pour les livres, mais contrairement à Larizza qui adorerait en tapisser ses murs... je préfère les partager !

L'amour pour les livres, oui !
L'attachement jusqu'à l'obsession, non !
Et la liberté de choisir sur quel support on "s'approprie" ses lectures...est préférable à toute querelle.
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