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Critique de Souri7


Cinquième roman mettant en scène Rebecka Martinsson dans son petit coin perdu de Suède.


Quel plaisir d'avoir découvert cette série dernièrement grâce à la proposition de lire ce livre en avant-première. Cela m'a permis de corriger un oubli et de faire la connaissance d'un auteur dont ma soeur est totalement friande.
J'ai pris un peu plus de temps pour le lire afin de le faire durer. Asa Larsson n'en publiant qu'un tous les deux ans, j'avais envie de prolonger comme je pouvais l'aventure...😳


Un an et demi après Tant que durera ta colère, des chasseurs découvrent dans le ventre d'un ours la main d'un homme. Rapidement, le reste du corps est découvert et les autorités concluent à un accident de chasse : l'affaire est donc classée. Quelques mois plus tard, la petite fille de l'homme est assassinée de plusieurs coups de fourche et son petit fils, Marcus porté disparu. Les autorités retrouvent rapidement l'enfant grâce à Vera, la chienne de Rebecka et Krister Eriksson, le maître-chien. Marcus semble complètement traumatisé et incapable de relater les événements.
Rebecka n'a malheureusement pas le temps d'instruire l'affaire : en effet, un collègue désireux de profiter de la retombée médiatique s'est approprié l'enquête et semble bien décidé à résoudre l'affaire afin d'être promu. Et peu importe le coupable, les faits, les liens avec une histoire de famille complexe remontant à plus d'un siècle. Il faut à tout pris que l'affaire soit résolue !!
Rebecka, Krister et Pohjanen n'ont pas la même vision des choses et décident de mener l'enquête de leur côté aux risques de mettre leurs carrières en péril et leurs vies...


Si vous aimez les romans policiers sanglants avec de l'action en pagaille.... désolé pour vous, mais vous risquez de déchanter. Asa Larsson est plus adepte du bon roman policier où les personnages en plus de l'enquête en cours ont également des problèmes personnels et relationnels. De plus, l'auteur est partie dans une sorte de roman policier historico-psychologique où le lecteur se retrouve plongé un siècle en arrière via les personnages de Elina, l'institutrice et Hjalmar Lundbohm, le président de la compagnie minière de Kiruna. Nous découvrons au fil du récit une ville régie par un seul homme comme dans les Far West amércain qui possède le pouvoir de vie ou de mort sur le restant de la population par la simple suppression de son moyen de subsistance. Une Suède loin de nos clichés ou de nos images d'Épinal avec un pays pauvre devenu riche grâce à ses sols. L'extraction nécessite énormément de main-d'oeuvre, des villes sont donc créées près des filons et déplacées au besoin. Un aspect historique certes romancé et adapté au récit, mais sans hésitation passionnant.

Côté intrigue policière, le lecteur est certes transporté dans un passé lointain.... mais le tout manque singulièrement de suspens et de vigueur. Une fois le corps de la grand-mère découvert ainsi que Marcus, l'intrigue semble stagner un moment pour ne réellement reprendre une dynamique vers la fin. le lecteur est ballotté entre le passé des ancêtres, les problèmes relationnels de Rebecka Martinsson, les "accrochages" entre collègues. le final cependant rachète le tout avec encore une fois une Rebecka donnant de sa personne. Je n'en dirai pas plus...

Globalement, un plaisir de retrouver Rebecka Martinsson et son petit monde gravitant autour comme Sivving, Pohjanen, Mans, Krister, Anna-Maria et j'en passe. Un roman moins policier, moins sanglant, moins puissant en termes d'intrigue certes... par contre, compensé largement par un aspect historique et émotionnel assez sympathique.

Le seul bémol concerne le temps d'attente qu'il faudra avant de découvrir le prochain.... vue la fin prometteuse.


Un grand merci aux éditions Albin Michel et à Masse Critique pour cet envoi. Grâce à vous, j'ai enfin trouvé le temps de découvrir cette auteure qui possède une plume fraîche et imaginative. 🤗
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