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Critique de Luniver
Depuis le temps que j'entendais parler des polars scandinaves, il était temps que j'en essaie un. Babelio leur a même consacré un insigne, c'est dire si mon retard était sérieux. le polar n'est pas vraiment mon genre favori, mais comme Millenium fait l'unanimité, je n'ai pas pris beaucoup de risques en le choisissant.
Un journaliste voit sa carrière fameusement remise en question après avoir perdu un procès très médiatisé pour diffamation. Un vieil entrepreneur le contacte pour lui demander de résoudre l'énigme de la disparition de sa nièce qui s'est produite quelque quarante ans plus tôt. Son client pense que le coupable se trouve dans sa propre famille, composée en bonne partie d'industriels véreux et d'anciens nazis. Bref, un beau nid de vipères !
Plusieurs choses m'ont dérangé dans l'intrigue. Comme je ne peux pas en parler sans un minimum de spoilers, je conseille aux personnes qui comptent lire ce livre de sauter directement à la conclusion.
Premier point, la condamnation du journaliste. Elle occupe une bonne partie du début du roman, elle revient en fil rouge tout au long du récit et… elle ne sert strictement à rien. Ce point n'a aucun lien avec l'intrigue principale et n'interfère absolument pas avec les actions des protagonistes. J'attendais au moins quelque chose de son séjour en prison : le héros prend conscience d'un indice important mais se retrouve dans l'incapacité d'agir ou de communiquer avec l'extérieur, quelque chose dans ce goût-là. Mais rien : il entre, on l'applaudit, il sort en serrant la main du directeur, terminé. Décevant.
Ce genre d'intrigues inutiles se retrouve régulièrement dans l'histoire. Par exemple, les soucis de Lisbeth avec son juge de tutelle. Je m'attendais à ce qu'elle soit obligée d'entrer un moment dans la clandestinité, à fuir tout contact avec la justice le temps de rassembler quelques preuves en sa faveur. Mais non, ce passage est totalement déconnecté du reste du livre. J'ai juste l'impression que l'auteur a cherché à caser un petit moment gore tout à fait gratuit, mais dépourvu d'intérêt.
Alors bien sûr, c'est une trilogie, et il n'est pas impossible que les éléments que je cite deviennent décisifs plus tard, mais j'ai quand même l'impression qu'ils sont tous tamponnés « affaire classée » à la fin du premier tome.
Et dernier point, plus personnel, je n'arrive pas à croire à l'histoire. C'est souvent le cas chez moi dans les polars, et c'est pour cela que j'apprécie peu le genre, mais je ne trouve pas crédibles ni les personnages ni le milieu dans lequel ils évoluent. Trop manichéens dans l'ensemble, et mon truc, ce sont les teintes de gris !
Comme élément positif, je retiens principalement le personnage de Lisbeth, assez bien travaillé, et qui mériterait d'être l'héroïne principale de la saga.
En conclusion, j'accorde à Millénium le titre d' « honnête divertissement », mais guère plus… Quelques coupes sévères dans le récit étaient nécessaires pour gagner en fluidité. J'ai été souvent déçu d'avoir été tenu en haleine pour des dénouements qui n'en valaient pas vraiment la peine. Les polars et moi, on est toujours fâchés pour le moment, mais je sais déjà que je cèderai à nouveau : je n'ai jamais su résister à un livre qui me faisait un clin d'oeil aguicheur…
Un journaliste voit sa carrière fameusement remise en question après avoir perdu un procès très médiatisé pour diffamation. Un vieil entrepreneur le contacte pour lui demander de résoudre l'énigme de la disparition de sa nièce qui s'est produite quelque quarante ans plus tôt. Son client pense que le coupable se trouve dans sa propre famille, composée en bonne partie d'industriels véreux et d'anciens nazis. Bref, un beau nid de vipères !
Plusieurs choses m'ont dérangé dans l'intrigue. Comme je ne peux pas en parler sans un minimum de spoilers, je conseille aux personnes qui comptent lire ce livre de sauter directement à la conclusion.
Premier point, la condamnation du journaliste. Elle occupe une bonne partie du début du roman, elle revient en fil rouge tout au long du récit et… elle ne sert strictement à rien. Ce point n'a aucun lien avec l'intrigue principale et n'interfère absolument pas avec les actions des protagonistes. J'attendais au moins quelque chose de son séjour en prison : le héros prend conscience d'un indice important mais se retrouve dans l'incapacité d'agir ou de communiquer avec l'extérieur, quelque chose dans ce goût-là. Mais rien : il entre, on l'applaudit, il sort en serrant la main du directeur, terminé. Décevant.
Ce genre d'intrigues inutiles se retrouve régulièrement dans l'histoire. Par exemple, les soucis de Lisbeth avec son juge de tutelle. Je m'attendais à ce qu'elle soit obligée d'entrer un moment dans la clandestinité, à fuir tout contact avec la justice le temps de rassembler quelques preuves en sa faveur. Mais non, ce passage est totalement déconnecté du reste du livre. J'ai juste l'impression que l'auteur a cherché à caser un petit moment gore tout à fait gratuit, mais dépourvu d'intérêt.
Alors bien sûr, c'est une trilogie, et il n'est pas impossible que les éléments que je cite deviennent décisifs plus tard, mais j'ai quand même l'impression qu'ils sont tous tamponnés « affaire classée » à la fin du premier tome.
Et dernier point, plus personnel, je n'arrive pas à croire à l'histoire. C'est souvent le cas chez moi dans les polars, et c'est pour cela que j'apprécie peu le genre, mais je ne trouve pas crédibles ni les personnages ni le milieu dans lequel ils évoluent. Trop manichéens dans l'ensemble, et mon truc, ce sont les teintes de gris !
Comme élément positif, je retiens principalement le personnage de Lisbeth, assez bien travaillé, et qui mériterait d'être l'héroïne principale de la saga.
En conclusion, j'accorde à Millénium le titre d' « honnête divertissement », mais guère plus… Quelques coupes sévères dans le récit étaient nécessaires pour gagner en fluidité. J'ai été souvent déçu d'avoir été tenu en haleine pour des dénouements qui n'en valaient pas vraiment la peine. Les polars et moi, on est toujours fâchés pour le moment, mais je sais déjà que je cèderai à nouveau : je n'ai jamais su résister à un livre qui me faisait un clin d'oeil aguicheur…
