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Critique de bina


bina
03 septembre 2012
Gandhi a dit : ‘'Vivre plus simplement pour que tous puissent simplement vivre''. Cette Citation résume le feuille de route des ‘'objecteurs de croissance''.

La décroissance est une notion souvent critiquée, essentiellement parce qu'elle est mal comprise et assimilée, à cause de son préfixe négatif, à la croissance négative ou à la croissance zéro. Il n'en est rien, et Serge Latouche est le fervent défenseur de cette idée qu'il devient urgent de mettre en oeuvre dans les pays occidentaux, afin de donner l'exemple aux pays en développement.

Ce petit livre analyse donc le ‘'contresens et les controverses sur la décroissance'' (c'est le sous-titre d'une livre) pour remettre les pendules à l'heure sur le sujet.

Croissance négative, techno phobie, incompatibilité avec la démocratie, appel à la dictature, aux communautarismes, volonté d'éliminer le trop plein de population…
Que d'idées erronées, montrant l'incompréhension du concept de décroissance.

La décroissance est en fait la volonté de rupture avec la société de croissance à tout prix, avec le consumérisme excessif qui caractérise la société occidentale aujourd'hui. Il s'git de donner aux hommes un nouveau projet de société.
Cette notion s'est développée en réponse à la faillite de la quête du bonheur promit par une société de croissance.
Comment sortir du cercle infernal de la création illimitée de besoins et de produits, et de la frustration que cela engendre ?
Les partisans de la décroissance vont donc chercher à lutter contre la croissance à tout prix, celle-ci se faisant au détriment de la nature et de l'avenir de l'environnement mondial, qui est limité. Les ressources de la planète ne sont pas extensibles, nous n'avons pas plusieurs planète à notre disposition !

Mais ATTENTION : la décroissance n'est pas un retour à l'âge de pierre, le progrès est là, accepter, et les sciences doivent être utilisée pour le bien de tous, et non dans un but lucratif. Il doit servir le ‘'mieux-vivre'' des hommes au lieu de renforcer le capitalisme : encourager la chimie verte au lieu des molécules toxiques, accroitre l'éco-conception des produits, leur durée de vie…

En conclusion, la décroissance est une critique radicale du libéralisme et de la société de consommation.
Il y a un espoir, dans certains pays d'Amérique du Sud, Equateur et Bolivie, l'avenir de cette notion semble avoir des bases solides. Ces deux pays placent la nature comme un droit à respecter, qu'on ne peut pas aliéner, et inscrivent dans leur constitution non pas le PIB par habitant mais la recherche du ‘'bien-vivre''
Tout n'est pas perdu !

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