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Critique de Zakuro


Je ne connaissais pas l'archipel des Chagos, avec ses îles Salomon, Peros Banhos au nord, Diego Garcia plus au sud, en plein coeur de l'océan indien. Je ne connaissais pas les soubresauts historiques de sa colonisation britannique jusqu'à l'indépendance de l'île Maurice en 1967 à laquelle l'archipel était rattaché. Une indépendance qui signe l'arrachement forcé de milliers de Chagossiens à leur terre natale pour y construire une base navale américaine suite à des tractations politiques et militaires.

Je ne connaissais rien des expulsions ignominieuses des natifs de Diego Garcia jusqu'à maintenant, leur déportation dans les bidonvilles de l'île Maurice sans aucun accompagnement humanitaire. Rayer l'existence d'une population d'une simple croix sur la carte. Enlever leur identité, leur terre, je ne peux imaginer leur souffrance. Moi, pour qui le simple fait d'avoir dû quitter la maison où j'ai grandie est encore un déchirement.

Aujourd'hui je ne suis plus la même après avoir lu le bouleversant témoignage de Caroline Laurent.

Il est rare qu'un livre m'étripe à ce point. Je ne peux pas être insensible à un drame humain qui se passe maintenant sous nos yeux. Ce livre me donne la force incroyable de prendre mon bâton de pèlerin et de crier à tu tête « , rendez la terre aux Chagossiens" comme le demandent la cour internationale de justice et les instances de l'ONU en 2019.

J'ai vraiment apprécié toute la richesse documentaire des faits historiques et la transmission orale et personnelle d'une histoire dont les souvenirs s'écrivent à travers les années pour ne pas oublier. Je me suis fortement attachée aux personnages de ce livre, à Marie et Gabriel, à leur descendance qui perpétue la mémoire de leur île perdue.
Je n'ai pas envie de refermer ce merveilleux livre pour les perdre à mon tour. Alors il me reste ma petite voix de lectrice pour parler de ce livre, et de ce combat autour de moi encore et encore.
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