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Critique de H-mb


C'est le premier roman épistolaire, paru en 1669. Et c'est une longue lamentation tragique. Nous n'avons en effet que les lettres de Marianne, et juste un vague écho de celles de l'amant, qui ne sont pas de véritables lettres pour Marianne puisqu'elles ne parlent pas d'amour.
Les lettres s'adressent à un absent et semblent se perdre dans le vide. Elles sont une tentative d'abolir la distance entre les amants, distance qui ne cesse de s'accroître au fil des cinq lettres. le format épistolaire du roman est donc pleinement justifié par l'histoire racontée, il n'apparaît jamais artificiel. (Je viens de lire Lady Susan de Jane Austen où la chose était plus douteuse).
A partir de la lettre III, on lit la déception et la lucidité de Marianne face à l'absence de réponse de son amant. Elle se met à écrire pour elle-même puisque le dialogue se révèle impossible. Dans la lettre V, on voit qu'il n'est plus question d'échange, de message mais plutôt d'un approfondissement de la connaissance de soi-même, par le biais de la lettre. Elle peut dire "J'ai éprouvé que vous m'étiez moins cher que ma passion".
Pour autant que je sache, c'est le premier roman à tout miser sur un "je" pour bâtir son intrigue, si simple soit-elle.

Ceci posé, comment dire ? J'ai, je crois, passé l'âge de me pâmer sur la passion amoureuse ! Je sens comme un mouvement de recul devant cette logorrhée monomaniaque très bien écrite. Je suis du côté de l'amant dans cette histoire. Courage, fuyons ;)
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