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Critique de BVIALLET


Attaché par des sangles sur une table métallique, Jorg est réveillé par un baiser de la belle Katherine. Depuis combien de temps dort-il ? Quelques heures ? Quelques jours, semaines, mois ou années ? Il prend soudain conscience qu'il est nu et relié à toutes sortes de tuyaux qu'il n'a de cesse de vouloir arracher. Il se souvient d'avoir découvert, avec son compagnon Hakon, le cadavre d'une petite fille sans doute dévorée par un ours puis d'avoir croisé la route d'une revenante qui leur a envoyé une malédiction à base de piqure avant de se réfugier dans une grotte.
Cette version masculine de la « Belle au bois dormant » se présente comme une nouvelle ou novella située aux confins de la fantaisie, de l'anticipation et du fantastique. On y trouve des chevaliers nordiques armés de haches de guerre et d'épées, des sorcières, des revenants, une nature sauvage et glacée, en un mot l'univers classique de la fantaisie et, dans le même temps, les innovations technologiques, les matériaux sophistiqués du monde moderne et un laboratoire où des scientifiques doivent se livrer à des expérimentations dignes de celles du docteur Frankenstein. Cet épisode « 0 » de « l'Empire Brisé » semble un peu trop léger pour donner vraiment envie de se lancer dans la lecture de l'ensemble de la Saga. L'intrigue est à la fois simpliste et basique tout en réservant peut-être pas mal de surprises, du moins faut-il l'espérer. L'ennui, c'est que les personnages si peu travaillés font BD, que le style reste plat et quelconque et que la narration est sans grand rythme ni originalité. Une fois de plus se vérifie le peu d'intérêt de ces « teasers », procédé promotionnel imité du cinéma mais qui semble peu adapté à la littérature car totalement contre productif.
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
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