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Critique de Sachenka


J'ai été plus que déçu par le prédicateur. Alors, fans inconditionnels de Camilla Läckberg, peut-être feriez-vous mieux de passer à une autre critique. Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que j'avais plutôt bien aimé le premier roman de l'auteur, La princesse des glaces. Cette femme, Erica Falck, déterminée, qui lutte contre tout et tous pour faire découvrir la vérité sur la mort de son amie d'enfance, est aidée éventuellement par le policier Patrik Hedström. Ils ont formé une belle équipe qui a résolu un crime horrible et leur relation professionnelle les a rapprochés à un point tel qu'ils sont devenus inséparables, un couple.

Malheureusement, dans le deuxième tome, le prédicateur, la formule ne prend pas aussi bien. D'abord, l'équipe qu'ils ont formée n'est plus que l'ombre d'elle même : les deux vivent des aventures parralèlles. Alors que Patrik est en charge d'une enquête policière importante, Erica est enceinte et reste à la maison. Et, par-dessus le marché, elle doit se taper des distants parents qui profitent de de son hospitalité et de sa gentillesse. Il est un peu difficile à croire que des individus puissent exploiter ainsi une femme à quelques semaines d'accoucher. Et, quand elle décide que c'est assez, Erica ne leur explique pas qu'ils exagèrent, non, elle explose en écrasant un cornet de crème glacée sur la tête de l'un d'eux. Il s'agit d'un exemple parmi tant d'autres. Ce n'est tellement pas le personnage qu'on a connu dans le premier tome. J'ai souvent entendu que la grossesse pouvait rendre les femmes plus émotives, mais jamais stupides ni changer complètement leur personnalité. Camilla Läckberg passe du roman policier à la chick-lit.

Pour revenir à l'enquête de Patrik, elle est correcte, sans plus. Depuis le milieu de roman, je me doutais de l'identité du coupable et c'est sans grande surprise que mes soupçons se sont avérés à la fin. L'enquête a été menée plutôt rondement, ça manquait de crédibilité à deux ou trois moments. L'auteur tire-t-elle ses sources des séries policières qui passent à la télévision ? Ajoutons à cela que plusieurs dialogues sonnent creux, que les émotions et les réactions des personnages sont trop mises en évidence. le tout manque un peu de subtilité.

À mon humble avis, Camilla Läckberg a répondu un peu trop rapidement à une commande, elle aurait mieux fait de patienter un peu et de paufiner son travail. Je suppose que c'était impossible, elle ne pouvait faire autrement que de profiter de la popularité montante des polars nordiques à ce moment. Et je dois constamment me rappeler qu'elle n'en est qu'à son deuxième roman. Ce n'est quand même pas si mal, pas tous peuvent se débrouiler à leurs débuts littéraires et, au final, ça donne une lecture facile et pas trop désagréable à lire.
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