AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Roggy


Timothé le Boucher nous fait rentrer dans la tête du Patient pendant près de 300 pages.

Une affaire de meurtre particulièrement sordide refait surface, amenant une psychologue à reprendre sa quête de la vérité. Elle doit faire face à un jeune homme, patient dans un Hôpital, en huis clos, et nouer une relation de confiance avec lui. Cette relation va évoluer au fil des cases en passant de l'empathie à l'ambiguïté malaisante.

Les dessins sont plutôt simples, les expressions des personnages sont parfois figées et presque froides mais somme toute assez efficaces pour la compréhension du scénario Elles correspondent parfaitement à l'ambiance de l'ouvrage. C'est comme si elles cherchaient à nous prévenir de nous méfier de ce que nous voyons et que la vérité se cache parfois là où l'on ne soupçonne pas.

Dans une interview le jeune bédéiste dit avoir beaucoup travaillé sur les croquis afin de donner un air triste et sombre au personnage principal, qui lui ont permis de jouer avec ses humeurs, une bouche fine avec un sourire en coin qui permet de bien cacher les émotions.

La finesse du talentueux Timothé le Boucher est de poser les pièces assez rapidement et de nous y amener par étapes, jouant avec le quotidien de la vie en rééducation de jeunes dans un Hôpital, donnant un rôle intéressant aux personnages secondaires et cultivant le mystère de l'élucidation de l'affaire tout en développant les interactions entre les personnages.

Dans cette bande dessinée très réaliste, les personnages sont tous traversés par la peur et les angoisses. L'ambiance est parfois très glauque et l'auteur exploite cette noirceur des âmes et le jeu de manipulation.

Pour ceux qui ont été séduits par cet album, il a son adaptation cinématographique, qui a été diffusée sur Arte.
Commenter  J’apprécie          330



Ont apprécié cette critique (33)voir plus




{* *}