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Critique de ileana


ileana
26 septembre 2016
Grâce à ce bouquin paru en 2013, j'ai découvert le compte nickel : tout le monde, même les interdits bancaires, peut ouvrir un compte très facilement chez le buraliste du coin. « Cette prestation ne correspond plus à un métier à valeur bancaire, c'est le métier d'une entreprise technologique » [la fintech]. (source : ekonomia.fr)
Le Bret est associé au lancement de cette affaire ; il est un homme du sérail, qui a été partiellement évincé du sérail. Ancien directeur de com de la Société Générale, il a dû démissionner suite à la publication de sa vision d'insider de l'affaire Kerviel. (Son témoignage est favorable aux dirigeants de la SG, sauf que la SG souhaite l'opacité, surtout pas de com.)
L'auteur nous présente son associé : c'est un geek, un beur brillant mais au physique ingrat. Il se fait systématiquement contrôler à la Gare du Nord. Cet homme de 30 ans a eu l'idée de ce compte bancaire ... sans banque.
Dans la première moitié, Le Bret raconte sa propre remise en question après sa démission de la SG ; il raconte également la jeunesse douce-amère de son associé. Dans la deuxième moitié, les deux ans de batailles administratives et financières pour lancer l'affaire. C'est bref, ça se lit facilement. le texte offre aussi quelques portraits réussis et une mini radiographie sociale : les petits déj d'affaires au restau le Murat dans le 16è, l'incubateur de jeunes pousses à Saint Cloud … Hugues le Bret est peut-être en passe de devenir un journaliste économique populaire comme François Lenglet.
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