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Critique de Regis80



Attention, Perle oubliée par les grands éditeurs ! Voilà une uchronie, qui est originale. Imaginez, le monde du XVI éme siècle en pleine Renaissance donc, mais où les elfes, les nains, les lutins, les fantômes et bien d'autres côtoient les humains. le déroulement des faits est quasiment le même mais ces créatures de fantasy et de fantastique interviennent dans les affaires humaines sans que cela ne paraisse anormale.
En effet, l'auteur suit le déroulement des faits, tel qu'il est acté par les historiens.
On sent à chaque phrase, la passion du chroniqueur pour cette période où les esprits s'échappent de la chape de plomb du Moyen-Age.
L'auteur nous fait revivre physiquement, presque sensuellement l'atmosphère régnant dans chacun des lieux de son histoire : la cour de François 1er, celle de Charles Quint bien sûr mais on se retrouve aussi à Rome ( je vous laisse la surprise des caractéristiques du Pape-), Venise, La Havane...
IL existe des passages qui se gravent dans la mémoire :
La campagne d'Italie de François 1er en est une ( notamment la première bataille dans le genre horrifique)
Les relations de François 1er et de Léonard de Vinci :; Je soupçonne l'auteur de s'être bien amusé en se payant la tête de Dan Brown.
La campagne du Mexique de Cortès qui termine en beauté l'ouvrage. On y remarquera un Cortès présenté de façon beaucoup plus nuancé que d'habitude et une relation de la marche des espagnols a travers le Mexique présenté d'une manière ne correspondant pas aux clichés habituels de conquérants cruels et avides.
La bataille de Navarre, l'une des belles surprises du roman ou je vous défie de découvrir la nature des seigneurs navarrais.

Je ne pense pas que ce procédé soit simplement du à l'irruption de la fantasy dans l'histoire. L'auteur s'est probablement appuyé sur une solide documentation et on peut remarquer qu'elle n'alourdit pas son histoire mais qu'elle l'imprègne au point que l'on se demande si on ne devrait pas classer ce livre en roman historique plutôt qu'en roman uchronique ou de fantasy.
Enfin, il faut parler du style de l'auteur clair, limpide.. il coule tout seul et nous emporte au fil des pages jusqu'au mot FIN.
Alors, peut-on trouver des références ? Les uchronies Renaissance ne sont pas nombreuses mais elles compte dans cette littérature:Keith Roberts ( l'indispensable « Pavane »), John Brunner et en France, tout récemment Laurent Binet( « Civilizations »). Ah bien Le Chroniqueur de la Tour n' a pas à rougir de la comparaison. D'emblée, il se met à la hauteur de ces grands .
Un livre à lire et à relire ( en attendant les suites déjà parues) et à classer non loin d'Alexandre Dumas ou de Michel Pagel dans vôtre bibliothèque.
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