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Critique de Ingannmic


Bitna, dix-neuf ans, fille de modestes pêcheurs, de nature solitaire, fait ses études à Séoul. Pour se soustraire à la méchanceté de la tante qui l'hébergeait depuis son arrivée dans la capitale coréenne, elle occupe dorénavant un misérable appartement en demi sous-sol, dont elle paie en partie le loyer grâce aux quelques heures de l'atypique mission qu'elle remplit auprès d'une quadragénaire gravement malade. Salomé, qui ne peut même plus sortir de chez elle, a un besoin assoiffé d'histoires, supplie qu'on lui raconte la vie à laquelle elle ne participe plus, qu'on lui décrive le dehors dont elle n'aperçoit plus qu'un carré depuis sa fenêtre...

Le roman alterne ainsi entre les histoires que lui invente Bitna, et le récit de l'adaptation de l'étudiante à cette grande ville aussi effrayante qu'excitante, à travers laquelle un mystérieux inconnu la suit à la trace.

Par l'intermédiaire des contes qu'elle soumet à Salomé, mélancoliques ou cruels, parfois fantaisistes, mais toujours inventifs, elle exprime la solitude des êtres, la douleur de la séparation et de l'éloignement des siens, sur fond d'histoire et de culture coréennes. Les conséquences pour les individus de la scission nord-sud sont ainsi évoquées. Nous découvrons aussi une société abreuvée d'influences occidentales, où traditions et modernité semblent se côtoyer sans heurts.

Les histoires de Bitna, entremêlement de réel et d'imaginaire, car empruntant à certaines de ses expériences personnelles, créent entre les deux héroïnes une forme d'interdépendance, l'étudiante jouissant inconsciemment du pouvoir qu'elle détient sur la malade, pour laquelle elle représente le dernier lien avec la vie.

Je n'ai malheureusement pas, contrairement à Salomé, été emportée par les fables de Bitna, et ses propres pérégrinations dans Séoul ne m'ont pas vraiment passionnée, en raison d'un mal fou à entrer dans le récit, gênée par un style sans fluidité, qui m'a presque donné l'impression d'avoir été -mal- traduit d'une langue étrangère. Je me suis même demandée s'il ne s'agissait pas là d'une démarche volontaire de l'auteur pour faire croire que son texte avait le coréen comme langue d'origine, et j'ai eu beaucoup de mal à me persuader que j'avais bien affaire, ici, à l'auteur de "Désert" ou du "Procès-verbal"...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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