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Critique de VIEUXCHENE


«Pour rien au monde nous n'aurions manqué cette fête de l'été. Parfois les orages d'août y mettaient fin vers le soir. Les champs alentour avaient été fauchés et la chaleur de la paille nous enivrait, nous transportait. Nous courions avec les gosses dans les chaumes piquants, pour faire lever des nuages de moustiques. Les 2 CV des bonnes soeurs roulaient à travers champs. Les groupes d'hommes se réunissaient pour regarder les concours de lutte bretonne, ou les jeux de palets. Il y avait de la musique de fanfare sans haut-parleurs, que perçaient les sons aigres des binious et des bombardes.»

À travers ces «chansons» , J.M.G. le Clézio propose un voyage dans la Bretagne de son enfance, qui se prolonge jusque dans l'arrière-pays niçois. Sans aucune nostalgie, il rend compte de la magie ancienne dont il fut le témoin, en dépit des fracas de la guerre toute proche, par les mots empruntés à la langue bretonne et les motifs d'une nature magnifique. le texte est bercé par une douceur pastorale qui fait vibrer les images des moissons en été, la chaleur des fêtes au petit village de Sainte-Marine ou la beauté d 'un champ de blé face à l'océan.

Opinion :

très belle écriture, un peu nostalgique.
L'auteur se promène de Nice où il a vécu pendant la guerre (st Martin de Vésubie) relativement pauvre avec des femmes. (son père était en Afrique) à la Bretagne où il allait en vacances.
Sûrement très émouvant pour les bretons (les vrais et les d'adoption !). L'enfant pendant la guerre : ses impressions d'enfant comparées à tous les enfants du monde pendant les guerres.
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