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Critique de frandj


Dans ses romans, J. M. G. Le Clézio nous a fait découvrir divers pays. Dans "Ourania", c'est le Mexique où lui-même a effectué de nombreux séjours. le héros, Daniel, est un jeune Français venu dans une vallée éloignée de la capitale pour y faire une étude géographique. Il s'installe à l'Emporio, un centre regroupant des chercheurs de diverses spécialités et aussi découvre la population locale très hétérogène, où se côtoient gros propriétaires, petits producteurs, Indiens méprisés et laissés-pour-compte... Parmi ces derniers, il y a Lili, une jeune femme tombée sous l'emprise d'un souteneur; Daniel se préoccupe d'elle. Par ailleurs, il a rencontré Raphaël, un jeune homme vivant à Campos, une communauté pacifique vivant en autarcie suivant des règles de vie particulières, sous la houlette d'un gourou débonnaire. Les lois de Campos - dont la liste est donnée en annexe du livre - permettent de grandir, de s'instruire et de nouer des relations d'une manière originale, très différente de nos conventions habituelles. L'utopie de Campos renvoie Daniel à un mythe hérité de son enfance, qu'il nomme Ourania. Hélas, les temps de Campos sont comptés...

A priori le sujet est intéressant et l'écriture de le Clézio est assez agréable. Pourtant, je suis resté dubitatif. En fait, j'attendais une description détaillée d'une utopie et ça n'a pas été le cas: je suis frustré. D'autre part, le monde qui environne Campos, très dur et éloigné de tout idéal, est décrit sans qu'on en ressente vraiment la pesanteur - c'est comme un rêve qui n'a pas une parfaite cohérence. Et, de même, le petit monde des chercheurs un peu bizarres de l'Emporio (qui a dû être inspiré à Le Clézio par sa propre expérience vécue au Mexique) ne semble pas avoir une vraie réalité. Dans l'ensemble, le lecteur reste suspendu entre le réalisme et une sorte d'onirisme exotique. En tout cas, moi, je n'ai pas vraiment aimé ce roman.
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