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Critique de damidiscus


Lorsque je reçu « L'Europe et la profondeur » de Pierre le Coz chez-moi, dans le cadre de l'opération Masse Critique, je ne savais pas trop quoi en penser. le quatrième de couverture promettait une analyse de l'Europe avec la théologie, l'art, la littérature, l'histoire et la géographie en toile de fond principalement… Ce qui pouvait être ou une démonstration en force du pédantisme et de l'intellectuel creux ou une vraie réflexion d'envergure… Et là, la surprise !
C'est bien face à un livre empli de substance – matériellement et conceptuellement – que je me suis retrouvé. Un raisonnement presque inédit pour moi, une façon de procéder qui nous fait naviguer à travers les siècles et les oeuvres pour amener le lecteur dans une profonde réflexion sur le monde occidental!
Mais, j'averti de prime abord, ce n'est nullement un livre de chevet, c'est un ouvrage qui demande tout de même une certaine attention car il y a de la densité, autant dans le vocabulaire que dans les phrases – il se laisse tout de même lire dans les transports publics s'il le faut. Mais qu'est-ce qu'il enrichi ! Pierre le Coz nous amène d'abord, pour commencer ce voyage, dans l'atelier de Vermeer où il commence à définir la notion de perspective – terme important de l'ouvrage – avec l'aide des deux chapitres suivants. Puis vient la fenêtre d'Hölderlin qui, avec son hymne Patmos, nous fait réellement débuter ce qu'on peut vraiment qualifier de « voyage ». Tout commence avec le retrait du Christ, dieu incarné et parlant qui, en se dérobant, laisse un vide qui ne pourra plus être comblé ; sinon par le logos, peut-être, et plus spécialement par la poésie inaugurée par Saint Jean – celui qui demeure – écrivant l'Apocalypse dans sa grotte et qui prévoit déjà l'aboutissement de tout ceci par le retour du Christ, Dieu revenant sur Terre. Mais vous en dire plus serait gâcher le plaisir que nous pouvons avoir à lire cet auteur qui, je l'avoue, m'étais totalement inconnu il y a un mois.
Un très grand nombre de références fait également en sorte que cette réflexion tienne sur un socle solide et non seulement sur une idée fugace ; ce qui nous fait d'ailleurs nous promener énormément à travers les rayons de nos bibliothèques ainsi que sur internet. Nous sommes là vraiment face un auteur qui mériterait d'être bien plus connu et célébré car il est stimulant. L'Europe et la profondeur n'est que le premier des six tomes qui constituent cette saga ; des ouvrages de plusieurs centaines de pages chaque fois qui ne devraient aucunement décourager les lecteurs qui se laisseraient emporter dans ce voyage (je préfère ce terme à « enquête », il est plus parlant sur la réalité de cette oeuvre).
Un très grand merci aux éditions Loubatières pour cette si belle découverte qui m'a laissé impatient de découvrir son auteur et le reste de son oeuvre en « profondeur ».
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