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Critique de Xynthia


Tout d'abord, cet ouvrage est dédié à l'écrivain et poète Jean-Valère Baldacchino et se trouve être le dixième tome de "L'Europe et la Profondeur" et la couverture représente une huile sur toile impressionniste "Femme à l'ombrelle tournée vers la gauche" (Suzanne Hoschedé était la belle-fille du peintre et un de ses modèles favoris) réalisée en 1886 par le célèbre peintre Claude Monet.


De nombreuses citations des poèmes de Baudelaire sont mentionnées, l'écrivain considère d'ailleurs cet illustre personnage comme, je cite : "de profond théologien autant que grand poète" ! Ce fut un vrai régal son poème "Le Voyage" et j'ai très apprécié l'analyse comparant ce poème avec le choeur d'Antigone de Sophocle.


Ainsi, Pierre le Coz étudie le monde de la Littérature comme le conte du Graal ou le roman de Perceval de l'écrivain et poète français Chrétien de Troyes, de l'Ennui de l'écrivain italien Alberto Moravia, du Journal d'un curé de campagne de l'auteur français George Bernanos etc...


De plus, le Divin, la philosophie (Vérité et poésie selon Heidegger...) et la politique (la démocratie, la finance, la crise économique, l'immigration, la mondialisation...) sont également examinés. L'amour divin, les évangiles, la création, le péché, l'amour, la liberté, la foi, la vérité et la mort sont particulièrement traités en plus du Big Bang et de l'univers.


D'autre part, on retrouve aussi soit les pensées soit les films ou soit certains écrits de personnes célèbres comme le poète Rimbaud, le romancier, dramaturge et poète espagnol Cervantès, le dramaturge grec Sophocle, le peintre, sculpteur et architecte grec dit Le Greco, le poète et critique d'art français Bonnefoy, les scénaristes et réalisateurs britanno-américains Christopher et Jonathan Nolan, le physicien théoricien et cosmologiste britannique Stephen William Hawking, le philosophe et poète Nietzsche, le philosophe allemand Heidegger et l'écrivain Gilbert Keith Chesterton pour ne citer qu'eux.


Voici un exemple (citations en italique de Bonnefoy) :

Que le froid par ma mort se lève et prenne un sens.

Et vers qui, on le voit, sonne peur ou prou comme une ultime consigne poétique que Douve, avant de s'enfoncer en ce pays du froid définitif qu'est "(s)a mort", donnerait, lors d'un rendez-vous lui aussi ultime dans cette "pièce basse (où tu me rejoins)", à "son" poète ; c'est-à-dire à celui qui, pour avoir été dès le début du recueil le spectateur de sa rouge et blanche agonie :

Et je t'ai vue te rompre et jouir d'être morte ô plus belle
Que la foudre, quand elle tache les vitres blanches de
ton sang.

, a accepté de l'accompagner en cet "enfoncement" même au sein d'un "royaume de mort" dont le "seuil", en le mode d'un tré-"passement", ne fait pas tant "passer" de "vie" à "mort" que de "verbe" à "sens" : les deux mots qui précisément encadrent le poème que nous venons de lire.


Pour conclure, je trouve que cet ouvrage est riche en réflexion et très intéressant. La plume de l'auteur, Pierre le Coz, est perspicace et minutieuse. Il interprète les divers textes et romans avec passion et intelligence en leur donnant une autre dimension tout en laissant une bonne place à la poésie. Cet essai est idéal pour ceux qui poursuivent des études universitaires. Ainsi, la lecture très dense de ce décryptage de la profondeur des pensées m'a beaucoup plu !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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