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Critique de belette2911


Bien que je ne sois jamais parvenue à apprécier le personnage d'Yvonne Chen, j'ai suivi ses aventures et je dois dire que le dernier opus est un véritable feu d'artifice, sans pour autant virer au blockbuster américain, ceux avec plein d'explosions et des scénarios inexistants.

Non, non, Lebel a soigné son scénario, ses personnages et il est parti dans un chemin de traverse que je n'avais pas vu venir. Tant mieux, j'ai été surprise et agréablement, car ça a relancé tout son récit, qui n'en avait pas besoin, mais cela lui a donné une autre dimension.

Chen, radiée de la police, soigne son spleen devant la télé, avec des M&M's et de temps en temps, un ramonage de sa cheminée, pour son plaisir personnel (c'est son droit, elle fait ce qu'elle veut). Puis, vient le coup de fil attendu, redouté, espéré, craint ? Celui d'Alecto, le dirigeant des Furies. Voulez-vous m'accordez cette danse ?

On ira danser dans les Vosges, dans un château perdu sur un piton rocheux, où, dans leurs vignes, ils produisent le merveilleux eiswein, ou "vin de glace" (purée, j'ai envie d'en goûter une fois dans ma vie).

J'ai aimé cette atmosphère de huis clos dans ce vieux château, combiné à son isolement et à la neige, au froid intense et au halo de mystère qui entoure la propriété. On murmure qu'un migrant, employé au noir, serait mort de froid dans un des hangars…

Oui, les vendanges de l'eiswein ne se font pas en septembre (les raisins qui permettent de produire ce vin ne peuvent être vendangés qu'entre -7°C et -12°C). Prévoyez des trucs chauds pour lire ce livre, parce que dedans, on se caille les miches ! Il est parfait pour un jour de canicule, par contre… L'effet froid vosgien.

Dans ce thriller, on a aussi de l'espionnage et c'est là que ça devient intéressant, même si ce n'est pas ma matière préférée. Je vous rassure tout de suite, nous ne sommes pas dans un James Bond, pas de gadgets, pas de jolies filles, juste des mecs de la DGSI…

Mais à qui accorder sa confiance, miss Chen ? Aux barbouzes français ou aux assassins ? Et, dans ces jeux de dupes, il est difficile de savoir qui manipule qui, si manipulation il y a et comment tout cela va se terminer.

En 288 pages, l'auteur arrive à nous capter dès le départ, à se jouer de nous, à nous donner froid, des sueurs froides, à nous étonner, à nous manipuler, à se jouer de nous, à manipuler ses personnages, à nous surprendre, à nous faire douter… le tout donnant un récit inattendu, retors, machiavélique et qui fait mouche. Paf, en plein dans le mille.

Je ne sais pas si c'était une dernière danse, si l'auteur nous conviera à un autre bal, en tout cas, ici, il n'a pas fait de faux pas, n'a raté aucun changement de tempo et malgré des retours en arrière pour des flashbacks éclairant, il n'a pas perdu le fil de son histoire et tout était parfaitement orchestré.

Une danse endiablée !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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