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Critique de Clelie22


Souvent, dans les Arsène Lupin que j'ai lus jusqu'ici, le héros éponyme n'apparaît que tardivement et sous une identité d'emprunt. Exceptionnellement, ici, il apparaît dès le premier chapitre, sous une autre identité bien sûr mais une qui n'est pas un mystère pour le lecteur qui a déjà croisé Don Luis Perenna dans de précédentes aventures. Celle-ci démarre gentiment : Perenna est nommé exécutaire testamentaire d'un de ses amis décédés, un riche américain. Là où les choses se corsent, c'est que, d'une part, les héritiers succombent au fur et à mesure qu'on les découvre et que, d'autre part, s'il n'en reste qu'un, ce doit être Don Luis lui-même. À défaut d'autre héritier, c'est à lui que doivent revenir les 200 millions de Cosmo Mornington. Voilà 200 bonnes raisons de le suspecter...
De son côté, Don Luis voit ses soupçons se cristalliser autour d'une (trop) jolie jeune femme. Est-elle l'innocente victime d'une improbable machination ou une manipulatrice machiavélique ? Dans cette histoire, Arsène Lupin, plus gentleman que cambrioleur, risque d'y laisser son coeur. Ou sa vie.

Cette nouvelle aventure d'Arsène Lupin n'est pas celle qui m'a le plus passionnée. Elle est retorse à souhait lorsqu'on en découvre tous les tenants et aboutissants mais ceux-ci ne se révèlent que très tardivement ce qui fait que, pendant les 400 premières pages, on tâtonne avec Perenna-Lupin, de suspect en suspect, de mort en mort sans que le suspense réussisse à vraiment s'installer.
C'est aussi un roman où l'auteur se lâche plus que jamais sur le portrait dithyrambique de son personnage. Il ne rate pas une occasion de rappeler combien il est exceptionnellement fort et impressionne ceux qui le côtoient.

Encore une fois, Lupin tombe amoureux trop facilement. Il a à peine échangé trois mots plus importants que "veuillez me lire le courrier" avec sa dulcinée que le voilà amoureux fou, prêt à toutes les audaces pour sauver celle qu'il aime comme il n'a jamais aimé une autre femme (à part celles qu'il a aimées tout aussi passionnément dans L'aiguille creuse, 813...). Pas très crédible mais bon, ça fait partie du personnage.

Cette histoire se termine sur une situation très tranquille : Lupin a pris sa retraite et s'est mis au jardinage. Il cultive... des lupins ! On se demande un peu comment l'auteur va pouvoir le faire sortir de sa retraite dans les histoires suivantes car cette aventure est loin d'être la dernière.
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