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Critique de Deslivresalire


Déjà en 1881 l'Empereur Alexandre III avait créé l'Okhrana (en russe Okhranka) qui devait prendre la suite de la "troisième section", police politique secrète, notamment à cause de la recrudescence des attentats politiques et notamment de celui qui avait couté la vie à Alexandre II.
A la révolution de 1917, afin de mâter la contre révolution et seconder les soviets locaux, les bolchéviks créent eux aussi leur police politique intérieure, la Tchéka, sous l'autorité de Félix Dzerjinski, avec quelques centaines d'agents. Dès 1921, ils seront plus de 200 000.

Successivement GPU, OGPU, GUGB (intégré au NKVD), NKGB, MGB, et KGB en 1954 (Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti ou Comité pour la Sécurité de l'Etat), ce service de renseignement voit très vite son rayon d'action se développer, à l'intérieur (aussi par des actions de propagande), comme à l'extérieur de l'Union Soviétique (espionnage et désinformation).

Jusqu'en 1991, date de la dissolution officielle du KGB (dont les missions ne seront cependant pas abandonnées pour autant, et qui survivra sous les acronymes de GRU, SMERSH, FSB, SVR...), les services secrets soviétiques peuvent s'enorgueillir de beaux succès mais aussi d'échecs retentissants.
Très en avance sur leurs homologues américains, la CIA et les services secrets britanniques, ils ont notablement permis à la Russie de rattraper son retard en matière d'arme atomique et d'avoir souvent un coup d'avance dans les négociations au plus haut niveau de l'Etat.

Engagé sur une très large zone géographique, ils auront joué un rôle fondamental durant la seconde guerre mondiale, infiltrés en Allemagne et dans toute l'Europe.

C'est ce que raconte ce livre, en mettant en lumière les personnages centraux de cette police politique, responsable de milliers de morts, notamment durant ses premières années d'existence, sous Lénine puis Staline, mais aussi les espions notables.

Il évoque ainsi à la fois les différents maitres de ces services, souvent limogés ou assassinés, ainsi que les purges menées au nom de la révolution bolchévik.
Il évoque aussi les périodes moins glorieuses et la nécessité de mise en sommeil de réseaux dont l'existence était mise à jour par les services secrets concurrents.

Bref, c'est un livre assez complet sur les services secrets soviétiques, facile à lire bien que la multiplicité des protagonistes rende certaines explications parfois difficiles à relier entre elles.
En tout cas, c'est assez instructif.

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