J'ai été ébloui par ce que
Laurie Lee a fait de ses souvenirs d'enfance. Je ne sais pas pour vous, mais les miens sont très lumineux, comme des photos surexposées, un peu irréels. Pour filer la métaphore photographique, ceux de
Laurie Lee sont juste bien exposés, très présents, très réels. Et en même temps terriblement intenses et poétiques. Je ne sais pas comment il a capté avec tant de finesse la découverte du monde que nous avons tous vécu, l'émerveillement tranquille de notre enfance.
Sur le papier, il n'a pas le meilleur des départs dans la vie : une famille originale, pauvre, qui se réfugie dans les collines encore un peu sauvageonnes de l'ouest anglais, les Cotswold. Ses terrains de jeux, ce sont ces collines et ces bois, le village vivant au rythme du pas des chevaux. Un monde si bien rendu qu'on aimerait un aller y faire un tour, avec des yeux d'enfant.
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