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Critique de gruz


Les récents romans de Gilles Legardinier sont comme des virus. Ils se propagent de manière exponentielle de personnes à personnes par simple contact (verbal).

A la grande différence des virus habituels, le virus « Legardinier » ne se multiplie pas par division et est excellent pour la santé. Il booste le moral, fait travailler les zygomatiques et les glandes lacrymales.

Le virus « Legardinier », version 3, dite souche « Orange », est une nouvelle souche plus communément appelée ESTC « Et soudain tout change ». Elle produit clairement les mêmes effets que les précédentes souches « Rouge » et « Verte ». Pourtant sa composition est sensiblement différente des précédentes versions ; origine commune, constituants différents.

Cette fois-ci le virus se présente sous la forme d'une adolescente de terminale qui se pose 1000 questions sur sa vie et la vie en général.

Une fois de plus, la mutation « Legardinier » fonctionne à merveille. L'auteur arrive à se fondre dans son personnage et dans cet environnement lycéen avec autant de facilité et autant de crédibilité que lorsqu'il nous contait les histoires d'une jeune femme dynamique ou d'un vieux chef d'entreprise anglais. Ce talent protéiforme est absolument bluffant, tout sonne absolument juste et vrai.

Lorsque je lis un roman de Gilles Legardinier, mon entourage le sait. C'est l'un des rares auteurs à me faire m'esclaffer bruyamment aussi régulièrement (un vrai métronome du bon mot) et à faire couler une (ou plusieurs) larmes sur mes joues.

Et qui d'autre est capable avec tant de talent de nous faire rire par une phrase et nous émouvoir profondément dans la suivante (et vice versa) ? Cet équilibre instable est magnifiquement maintenu tout au long de ce nouveau roman.

Une histoire pleine de fraîcheur, entre nostalgie des années lycée, insouciance des jeunes années, questions existentielles de cette période de la vie et petites « philosophies du bonheur » made in Legardinier.

Le ton est parfait, tantôt léger, caustique ou poignant. L'auteur arrive, à l'aide de personnages bien campés, à nous faire rire même de sujets graves, et à nous passer des messages plein d'un optimisme qui éclaire la grisaille ambiante.

Un récit simple mais où la magie opère à chaque page. Avec Legardinier, les chiens ne font pas des chats (quoi que, à lire son intrigue…) et la version « Orange » succède dignement aux précédentes souches virales.

Tout est émotion dans ce bouquin, jusqu'à la traditionnelle postface où l'auteur se livre pour nous toucher définitivement au coeur.

Mon médecin est formel, ne vous faites surtout pas vacciner contre cette souche « Orange » qui va se révéler indispensable pour bien passer l'hiver. Et comme lors de toute attaque virale, prévoyez des paquets de mouchoirs !

En plus par la faute à Gilles Legardinier, me voilà marqué, devenu un inconditionnel de l'oeuvre de Jérôme Chevillard et ardent défenseur de la cause des canards mâles.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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