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13 octobre 2011
Fruit d'une équipe de rédaction pluridisplinaire, cet ouvrage aborde au-delà de l'histoire propre au mouvement étudiant des questions peu ou pas étudiées.

La première partie « Repères » traite successivement de la naissance de l'identité corporatiste à la fin XIXe siècle, de l'institutionnalisation (1876-1919), du fait étudiant dans l'entre deux guerres, des étudiants et des lycéens durant la seconde guerre mondiale et l'occupation nazie, de l'apogée du mouvement syndical avec la « grande » UNEF. Les années 68 donnent lieu à une étude particulière, avant que ne soit abordées les décompositions et recompositions des années 1970 et 1980. Cette partie se termine par une interrogation sur l'actualité des mouvements étudiants au tournant du siècle.

La rédaction et le découpage de ces repères historiques sont le fruit d'études approfondies, toujours en lien avec les modifications sociales du milieu et de l'ensemble de la société. Par affinité, probablement question de génération, même si je n'ai pas fréquenté les bancs de l'université, je souligne la très qualité des articles de Jean-Philippe Legois « Les années 68, du passé faisons table rase ?! » et de Robi Morder « Années 1970 et 1980 : décompositions et recompositions ».

La seconde partie de l'ouvrage « Les mouvements étudiants en questions » est lui même subdivisés en trois parties.

Celle sur le « Militantismes et structure » permet d'interroger, entre autres les formes associatives et syndicales, les activités bénévoles, le théâtre. Un article est consacré aux étudiants nationalistes et aux traditions collectives, dont les rites d'intégration.

Le chapitre « Indépendances » débute par un texte très complet de Alain Mochablon et Robi Morder « Apolitisme, autonomie et indépendance dans le mouvement étudiant », avant de se poursuivre par deux études sur les positionnements face à l'institution et aux réformes et sur les étudiants chrétiens et les Eglises.

Enfin « Réalisations, gestions et cogestions » aborde la MNEF (Mutuelle nationale des étudiants de France) et son évolution, les oeuvres universitaires, les problèmes de santé à travers la tuberculose et les maladies mentales, pour se terminer sur le sort universitaire.

L'ouvrage avant rééditions de documents se termine par un texte de Françoise Tetard justement dénommé « Les étudiants : une jeunesse pas tout à fait comme les autres ».

Ce troisième livre du GERME (Groupe d'études et de recherches sur les mouvements étudiants) aux éditions Syllepse, devrait être suivi par un ouvrage intitulé « Internationalismes et internationales, cosmopolitismes et migrations étudiantes » attendu avec une certaine impatience compte tenu de la qualité d'ensemble du présent livre.

Un regret cependant, la très faible prise en compte du genre, des étudiantes, dont les auteurs eux-mêmes signalent le manque dans l'introduction collective.
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