AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Colibrille


WAOUH... C'est la première chose qui me vient à l'esprit pour débuter cette critique. Il y avait pas mal de temps que je n'avais pas lu de comics. Pour renouer avec ce genre que je connais très peu, je me suis laissée tenter par "Descender".

Pour être honnête, c'est d'abord la couverture qui a attiré mon regard. Je suis complètement tombée sous le charme de ce robot à l'apparence de jeune garçon dont le profil se dessine sur une pleine lune. Dès cette première illustration, j'ai ressenti une profonde empathie pour le personnage. On perçoit d'ores et déjà toute la solitude qui entoure ce robot au regard perdu dans l'espace. Bref, cette couverture laissait entrevoir une intrigue à la fois dense (réflexion sur l'espace, la robotique et l'IA) mais aussi pleine d'émotions (ce n'est pas un hasard si les auteurs ont choisi pour héros un robot au visage d'enfant...)

Ce que je peux vous dire, c'est que ce premier tome tient ses promesses et dépasse largement tout ce qu'on aurait pu espérer. D'abord déconcertée par le graphisme de Dustin Nguyen, j'ai fini par apprécier et même franchement aimer ses aquarelles. Elles parviennent à retransmettre avec justesse les émotions des personnages mais surtout, elles donnent corps à l'univers foisonnant de "Descender". L'univers SF des auteurs s'imposent à nous, comme une évidence. A la lecture de certains comics, j'ai parfois besoin d'un temps "d'immersion", un temps de familiarisation nécessaire à ma compréhension de l'histoire. Ici, je me suis tout de suite sentie à l'aise et n'ai eu aucun mal à me plonger dans l'histoire, pourtant complexe (dans le bon sens du terme).

La composition des pages, le découpage même des planches, est particulièrement travaillé. Pas une planche ne ressemble à une autre. Dustin Nguyen propose une mise en page à la fois déstructurée et structurée. Au premier abord, les pages semblent surchargées, les bulles parfois indigestes. On se dit qu'on va finir par s'y perdre, c’est certain. Mais en fait, on s'y retrouve tout à fait, on est pas le moins du monde largué ! Bien au contraire, on est littéralement happé par le visuel. Je pense notamment au chapitre 2 qui m'a fait forte impression. Tandis que sur les pages de gauche, nous voyons Tim fuir les liquidateurs, les pages de droite montrent la progression de chargement de ses souvenirs. Le contraste qui s'opère est saisissant. D'un côté le présent, la peur et la fuite. De l'autre, le passé, les souvenirs et le bonheur. J'ai trouvé cette "double scène" très forte.

Si le graphisme vaut largement le détour, l'intrigue également. Je me suis régalée en lisant l'histoire de Tim-21, dernier représentant d'un modèle de robot capable d'empathie et destiné à la vie de famille. Le scénario est tout bonnement génial, nous amenant à s'interroger sur des problématiques scientifiques et éthiques assez actuelles comme la robotique et l'IA. Ce que j'ai également beaucoup apprécié, c'est la richesse des personnages. Ils sont nombreux à graviter autour de Tim-21et apportent chacun leur pierre à l'édifice "Descender". Je pense notamment à Bandit, le chien robotisé et Foreur, le gros dur, deux robots apportant une petite touche d'humour incongrue à l'ensemble.

Je vous recommande vivement "Descender", énorme coup cœur BD de l'été. J'ai hâte de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          44



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}