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Critique de brigetoun


La route vers l'Ouest d'un adolescent québécois, un des temps d'après moi, un qui est parti, lui, dans l'idée de son grand pays, mais un pour qui la coupure avait un petit goût d'héritage, puisque :
«Les fils de bourgeois, les fils de fonctionnaire, quand ils se révoltaient ils pouvaient croire que c'était pour la première fois. Ils pouvaient croire assumer la paternité de leur révolte, ils pouvaient croire être les premiers fils. Moi je le pouvais pas. J'étais fils de fils. J'étais fils de révolte.»
Mais il est parti tout de même, et plusieurs fois, a pris la route.
Les grandes routes droites à longues circulations qui me sont étrangères, qui abordent les villes, à travers ces zones indécises qui sont leur entrée et leur extension, et à Montréal il a le fleuve, et les ponts.
J'aime la différence qu'il note entre les façons d'aborder la ville : en y entrant de plein pied en voiture, en se faisant déposer près d'une bouche de métro, pour se sentir là, en elle, en avançant dans ce souterrain, alors que le train en arrivant à Paris ou à New-York est en dessous, passe dans un tunnel et on est dans la ville lorsqu'on remonte.
Sur la route il y a les filles, il y a «faire le pouce» (et je pense que cette saveur ne vient pas de son âge, que c'est la langue inventive des québécois), il y a le travail quand on en trouve, et la nourriture gratuite, les tentes et de quoi se faire des joints, juste ce qu'il faut de souplesse pour se couler plus ou moins facilement à travers les difficultés, mais des moments perdus, ou de la peur, et les différentes routes et leurs aventures sont tissées dans un texte qui file.
Mais, toujours, il y a le retour possible chez la mère, après les déconvenues. La mère qui est arrivée à donner à son fils une somme d'argent et du «pain et du beurre d'arachide et des biscuits aux amandes», et puis un mot laissé avant le premier départ
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