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Critique de Thrinecis


Ce premier tome contient les 5 premières aventures de Rouletabille.

Voici la critique de Rouletabille chez le Tsar :
1905, Saint-Pétersbourg. Une datcha au bord de la Neva, des attentats à la bombe, de l'arséniate de soude, un général menacé de mort, une belle jeune fille répondant au doux prénom de Natacha, deux amoureux transis, la police secrète du Tsar et des révolutionnaires nihilistes, voici quelques uns des ingrédients de la troisième aventure de Rouletabille, qui a répondu à l'appel du Tsar pour résoudre cette énigme : qui, à trois reprises, a cherché à tuer le général Trébassof, honni par les révolutionnaires pour avoir réprimé dans le sang leurs manifestations et pour avoir fusillé la jeunesse estudiantine ? Les nihilistes ou bien Natacha, la propre fille du général, dont les agissements suspects semblent diriger les soupçons vers elle ?

Si cette nouvelle intrigue de « chambre close » reprend le canevas merveilleusement éprouvé du Mystère de la chambre jaune, avec plan détaillé de la datcha et indications de toutes les issues, montrant l'impossibilité d'entrer dans la chambre du général pour le tuer, elle n'en a pas la même rigueur car s'y ajoutent un petit brin de folie, d'humour noir et de folklore russe très plaisants.

L'auteur a trouvé sa matière première dans la couverture des procès d'anarchistes qu'il fit en tant que journaliste-reporter pour le Matin et dans l'actualité politique particulièrement troublée qu'il a côtoyée lors de ses voyages en Russie de juin 1904 à mars 1906. le général Trébassof est un personnage directement inspiré du véritable général Trépov, gouverneur général de Saint-Pétersbourg et chef de la police impériale, qui fût chargé de rétablir l'ordre après le dramatique Dimanche Rouge du 09 janvier 1905.

Publiée en feuilleton dans l'hebdomadaire L'Illustration en 1912, cette aventure du jeune reporter reprend tous les codes du roman populaire : hormis quelques passage un peu plus descriptifs et plus lents, Gaston Leroux nous entraîne à un rythme effréné, avec rebondissements à chaque fin de chapitre, suspense haletant ménagé avec moult points de suspension, d'exclamation, de phrases hachées ou en italique, qui nous poussent à tourner les pages sans pouvoir s'arrêter.
Délicieusement démodé et terriblement addictif !

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