AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marc129


J'ai lu cette courte pièce en allemand, et cela m'a été plus difficile que d'habitude, peut-être parce que la langue et le style rayonnent vraiment de la fin du XVIIIe siècle. Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781) est considéré comme l'un des géants du siècle des Lumières allemand, et cela est absolument évident dans cette pièce. Ce n'est rien de moins qu'un beau plaidoyer en faveur de la tolérance entre les religions. le décor est Jérusalem à l'époque des croisades, et le personnage principal est un riche marchand juif (c'est-à-dire le sage Nathan), à travers lequel Lessing met généreusement en perspective le judaïsme, le christianisme et l'islam. En particulier, la parabole du vieux père mourant et de sa bague d'opale est devenue un texte classique de tolérance religieuse (et idéologique). Conformément à Voltaire, le christianisme hypocrite en particulier doit souffrir : la Bible n'est pas une oeuvre de révélation divine et les Églises ont complètement corrompu le véritable message chrétien.
Bien sûr, il y a quelques petites touches qui font inévitablement de la pièce un enfant de son époque : le Templier fait un certain nombre de déclarations misogynes et les personnages principaux ne sont que des hommes. La structure de la pièce est également un peu trop feuilletonne, avec une progression et un dénouement plutôt prévisibles qui la font ressembler davantage à une comédie d'erreurs qu'à un conte moraliste. En d'autres termes : la valeur de cette pièce n'est pas tant littéraire, mais surtout historique.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}