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Critique de Piling


:E.L.– le "Tu ne tueras point" est la première parole du visage. Or c'est un ordre. Il y a dans l'apparition du visage un commandement, comme si un maître me parlait. Pourtant, en même temps, le visage d'autrui est dénué ; c'est le pauvre pour lequel je peux tout et à qui je dois tout. Et moi, qui que je sois, mais en tant que première personne, je suis celui qui se trouve des ressources pour répondre à l'appel.

Ph. N. – On a envie de vous dire : oui, dans certains cas… Mais dans d'autres au contraire, la rencontre d'autrui se fait sur le mode de la violence, de la haine et du dédain.

E.L. – Certes. Mais je pense que quelle que soit la motivation qui explique cette inversion, l'analyse du visage telle que je viens de la faire, avec la maîtrise d'autrui et sa pauvreté, avec ma soumission et ma richesse, est première. Elle est le présupposé de toutes les relations humaines. S'il n'y avait pas cela, nous ne dirions même pas, devant une porte ouverte : "Après vous, Monsieur !" C'est un "Après vous, Monsieur !" originel que j'ai essayé de décrire."

Or cet "Après vous !" a une très forte parenté avec l'exigence jankélévitchienne : Un Toi est un Moi sans devoirs, un Moi est un Toi sans droits. Dans l'autre partie, celle sur la responsabilité, Lévinas revient sur cette impérieuse demande, et ce don d'emblée et sans condition, un donner impératif :
(…)
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