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Critique de umezzu


Nairobi, Kenya, Bingo Mwolo a quinze ans. Ayant perdu père et mère, il se débrouille pour survivre dans le quartier délaissé de Kibera. Il sert de livreur à Wolf, caïd de la drogue, qui lui confie des courses à amener dans les lieux de consommation, hôtels du centre ville et maisons cossues. Parmi sa « clientèle » figure Thomas Hunsa, l'artiste, le maître des couleurs, peintre a moitié camé la plupart du temps, planant au dessus de ses toiles.
Bingo court pour éviter les policiers locaux du terrible Gihilihili, officier de police corrompu et cauchemar des coureurs-livreurs avec sa jambe de bois. Une de ces courses l'amène jusque chez un boss du centre ville. Mais celui-ci est assassiné devant ses yeux par le terrible Wolf. La solution pour éviter que la situation du témoin qui a tout vu, mais a aussi compris qu'il ne faut rien dire, ne dégénère, est de trouver refuge dans un orphelinat tenu par un prêtre occidental, dont l'évangile principal est le dollar. Et le prêtre de confier le frêle Bingo en adoption à une riche américaine, marchande d'art, qui s'intéresse vite, et trop au goût de Bingo, aux peintures de maître Hunsa.
L'un des attraits de ce roman est de placer le lecteur dans ses banlieues de Nairobi et suivre pas à pas Bingo, dans sa tranquille gestion de son univers fait de drogue et de rêves d'enfant. Bingo joue avec sa vie et ses souvenirs du temps passé, du temps où sa mère était là et quand son grand père lui contait des traditions locales. Il survit tout en tentant toujours de profiter de la moindre occasion pour infléchir son destin. Mais évidemment rien ne se passe comme il le rêve. Tous les personnages qui l'entourent sont un peu escrocs, depuis le curé qui invoque les évangiles, tout en tenant la comptabilité de la mafia locale, jusqu'à la belle américaine, trop parfaite pour être honnête. Bingo planque des trésors, se rêve marchand d'art, oscille entre l'attrait du départ pour l'Amérique et ses pick-up, et son soutien à son pote Slo-George, neuneu, mais fiable dans un univers corrompu.
On s'attache vite à Bingo, mais on le perd aussi assez rapidement quand la situation devient un capharnaüm et que personne ne paraît être ce qu'il est. Bingo fonce avant de réfléchir et s'enfonce dans un tel mic-mac que l'intrigue perd le nord. de plus, les intermèdes pendant lesquels Bingo se remémore les légendes de son peuple sont assez peu digestes.
Un bon début, un personnage attachant, des seconds rôles truculents, mais un livre dont on se lasse sur la longueur faute de cap précis pour l'intrigue.
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