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Critique de Cigale17


Horace Pink habite un manoir devant lequel il fait pousser de magnifiques roses dans un ordre parfait. Pour arriver à un tel résultat, il a quelques secrets, mais surtout, il fait une guerre sans merci aux mauvaises herbes. Sa fille s'en étonne : les mauvaises herbes, elle, elle les aime ! Elle les aime tant qu'elle va se mettre à en cultiver dans des pots qu'elle place devant la fenêtre de sa chambre... qui se trouve bientôt envahie par toutes ces herbes et ces fleurs. Elle demande donc à son père de lui céder un petit peu de son jardin. Il accepte, mais ce sera derrière le manoir, là où les nombreux visiteurs de sa roseraie trois étoiles ne pourront pas les voir. Les herbes de Rosie prospèrent. Un jour, Rosie trouve une rose énorme au milieu de son jardin de mauvaises herbes, encore plus belle que les roses de son père. Elle tente de l'arracher, mais ne réussit pas. Est-ce son père qui a planté cette rose dans son jardin ?

Le beau texte de Didier Lévy est un éloge de la différence et un appel à la tolérance. La thématique rappelle Le Village aux mille roses de P. Nessmann qui faisait partie de la sélection des Incorruptibles 2018-2019 et qui avait aussi choisi cette fleur tellement chargée de symbolisme pour véhiculer un message du même type. le petit plus ici, c'est que le père va laisser de côté son rigorisme et accepter la nouvelle image du jardin qu'a créé sa fille chérie qui, bien sûr, s'appelle Rose. Enrichi par la différence apportée par les « mauvaises » herbes, le jardin passera de trois à cinq étoiles dans les guides touristiques et le père perdra beaucoup de sa raideur… Les illustrations très colorées de Lisa Zordan mettent le texte en valeur. Il me semble qu'elle travaille à la gouache. Les visages des personnages sont lisses et stylisés, mais le décor est extrêmement fouillé. La double page du milieu de l'album qui représente la petite fille sur un fond noir, environnée de fleurs et portant une libellule sur l'index m'a particulièrement plu. La mise en page donne du rythme à cette histoire. Ainsi, pour montrer le travail qu'accomplit Rosie, l'illustratrice la représente six fois avec de nombreux accessoires sur deux pages avec un fond blanc, donnant la mesure de la passion de la fillette. J'imagine que la plupart des petits lecteurs s'étonneront de constater que la petite fille vouvoie son père, mais c'est un détail qui peut les faire sourire…
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