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Critique de Melopee


Dans ce journal presque au jour le jour, Jeanne fait sa dernière "rentrée" et pour cause puisqu'elle se retrouve en maison de retraite. A L'Oiseau blanc, les jours se rallongent avec des pensionnaires en fin de vie et foncièrement isolés. Une sorte de langueur s'échappe de ces mots consignés par Jeanne car les mois et années n'ont plus d'importance, ce sont les jours qui maintenant font leur loi. Les visites sont rares et seul le personnel rend un peu d'humanité à ces personnes en mal d'affection.

"J'ai fait un cauchemar, cette nuit, je récitais un abécédaire nettement plus noir que celui évoqué précédemment, des menaces qui pèsent sur nos corps de vieillards : C comme Cataracte, Cholestérol, Cancer, Confusion ; d'comme Dépression, Dénutrition, Déshydratation ; E comme Escarres, Embolie, Emphysème.
Fibrome.
Gastrite, Glaucome, Goutte.
Hernie, Hypertension..." (p.62)

Sybil de Ligny a beaucoup d'empathie pour ces personnes âgées qu'elle décrit avec affection. Qu'ils soient centenaires ou juste isolés, ces "vieux" sont dans une sorte de fraternelle solidarité. le style est bon pour un premier roman même si j'ai trouvé que l'auteur forçait un peu trop le trait des effets de style. Elle joue avec la langue française et on sent qu'elle prend un réel plaisir à son récit mais j'ai eu parfois un goût de "too much". Ce n'est pas rédhibitoire mais ça m'a un peu lassée sur les dernières pages...

Voilà en tout cas un sujet d'actualité qui mérite d'être abordé. La forme journalière se prête à merveille aux observations au jour le jour. Un bon moment à picorer.
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