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Critique de jamiK


La scène d'introduction est vraiment pas mal, intensité dramatique, et étrange mystère. Mais bon, la scène de tempête dans le Golfe de Gascogne, on va vite l'oublier pour se retrouver dans du Soap Box Space Opéra. Et on va vite retrouver les défauts inhérents à la plume de Maurice Limat, l'abus de phrases interrogatives pour créer de l'angoisse, les nombreuses explications avec des phrases au style inutilement complexe (usage des participes présents, accumulation des propositions subordonnées…), quelques belles envolées lyrique un peu pompeuse pour entendre les trompettes, et puis les néologismes de SF, chez Maurice Limat, c'est un aspect qui m'amuse franchement, il n'a pas peur du ridicule. Alors nos cosmomatelots et cosmotimoniers qui s'expriment en spalax (la langue intergalactique) vous nous amener dans une aventure un peu incohérente, et gare au klis et aux syrax (poil au torax !). Évidemment, il faut, pour assaisonner la recette, une légère pointe d'érotisme pour adolescent boutonneux, et un héros viril et beau, et forcément quelques pincées de machisme. La cohérence, on s'en passe sans problème, quant à la crédibilité, elle n'étaient même pas en option de toute façon. Ça ne vole pas haut, mais moi, ça me détend, j'aime bien retrouver ces inventions de SF en carton pâte. Pour de la SF de 1978, ça un fort relent de SF des années 50, tout de même.
Revenons à l'histoire, nos héros ont découvert une nébuleuse aux pouvoirs étranges, qui permet de revivre des scènes du passé, j'ai pas trop compris comment, on s'en fout de toute manière, on ne va pas s'éterniser sur cet aspect (oh non, pourquoi ? ben c'est comme ça !). En fait, l'histoire raconte la lutte pour s'approprier cette découverte, tant, pis, on va faire avec. Vous pouvez lire la quatrième de couverture pour vous faire une idée, ça colle bien, par contre c'était l'époque où ceux qui faisaient les illustrations de couverture de cette collection ne lisaient pas le livre, parfois même pas le titre.
Lire un Limat, c'est un peu comme un vice honteux, on ne devrait pas s'en vanter, mais c'est tellement tortueux, alambiqué, ornementé, que ça en devient drôle. Quand j'ai lu la dernière phrase, j'ai éclaté d'un grand rire, je ne sais pas si c'était le but, encore que je doute que Maurice soit du genre à se prendre trop au sérieux. Et justement, lire un Maurice Limat, c'est un peu comme trouver de la fraicheur en avalant un tube de ketchup en entier. de toute façon, ça n'est jamais très long, au bout de 200 pages, on casse la gueule au méchants et hop, le problème est résolu.
Allez, un petit coup d'envolée lyrique pour se faire plaisir : “Tout l'horizon céleste était barré par l'immense tache de la nébuleuse. On eût dit quelque immense oiseau aux ailes incommensurables qui s'étendait sur l'infini stellaire, occultant en de nombreux degrés le flamboiement des astres.” Et en spalax, ça donne quoi ?
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